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Infos Business of Wednesday, 5 October 2016

Source: cameroon-info.net

20 camions chinois interceptés à Douala

Des camions de transport Des camions de transport

Le Syndicat National des Transporteurs Routiers du Cameroun (SNTRC) ainsi que la Représentation des Transporteurs Tchadiens (RTT) dénoncent l’incursion illégale des Chinois dans le secteur. 20 camions, dont six portes-chars et 14 plateaux chargés de marchandises ont été interceptés à la sortie de la ville de Douala, dans la nuit de lundi 3 à mardi 4 octobre 2016. Les camions avaient à bord des équipements destinés à la construction du Pipeline Niger-Tchad-Cameroun.

«Nous avons intercepté ces camions chinois, lundi dernier, parce que nous estimons qu’il y a une violation de la répartition des quotas sur le corridor Douala-Ndjamena, laquelle prévoit que 65% des marchandises destinées au Tchad soient transportés par les Tchadiens et 35% par les Camerounais. Plus grave encore, la loi de 2001 qui réglemente le transport entre les deux États est violée. Et c’est depuis deux ans et demi que des transporteurs chinois ont fait une incursion dans le transport routier inter-Etat, une activité réservée aux nationaux», explique le président régional du SNTRC-Littoral, Raymond Moungang.

À l’en croire, les autorités du Tchad et du Cameroun avaient, lors de la signature de la convention relative à la construction dudit pipeline, exigé que la répartition des quotas de marchandises à transporter soit honorée. Malgré cette prescription, cela n’a pas été respecté. En témoignent les 20 camions interceptés par les transporteurs tchadiens et camerounais, indique Le quotidien de l’Économie du mercredi 5 octobre 2016.

Selon le SNTRC et la RTT, ces camions ont des immatriculations du Cameroun. «Des camions qui n’appartiennent pas aux transporteurs camerounais, mais aux transporteurs chinois», précise Hamat Brême, transporteur tchadien. «Grâce aux dossiers des 20 camions que nous avons confisqués, lundi dernier, on s’est effectivement rendu compte que ces camions appartiennent à des opérateurs chinois. Par exemple, l’un des camions appartient à la société RAVO, une entreprise qui appartient à un chinois», souligne Moussa du SNTRC.

Le Quotidien de l’Économie indique que cette saisie intervient après plusieurs tentatives de négociation entre les transporteurs chinois et le Bureau National des Frets du Tchad (BNFT). D’après le Président régional du SNTRC-Littoral, les transporteurs camerounais et tchadiens avaient porté cette affaire de transport illégal à la connaissance des différents responsables, y compris chinois, depuis août 2016.