Voici l’histoire de Monseigneur Jean-Marie-Benoît Bala

La découverte du véhicule sur le fleuve de la Sanaga de l'êvêque de Bafia a surpris plus d'un ce mercredi. Monseigneur Jean-Marie-Benoît Bala se serait suicidé selon la découverte d’un mot par la police qui stipule qu’il se trouverait dans l’eau.

Son corps reste introuvable depuis ce mercredi 31 mai 2017.

Les fidèles de l’Eglise catholique romaine au Cameroun sont perturbés après la découverte mercredi, 31 mai, en début d’après-midi du véhicule de l’évêque de Bafia (chef-lieu du département du Mbam-et-Inoubou, dans la région du Centre), Monseigneur Jean-Marie-Benoît Bala (58 ans).

Les pièces d’identité du prélat ainsi qu’un mot qui serait le sien stipulant qu’il se trouve “dans l’eau” sous le pont sur la Sanaga à Ebebda (localité située à 80Km de Yaoundé la capitale), ont été retrouvés dans le véhicule sans son occupant.

Qui est réellement Monseigneur Jean-Marie-Benoît Bala ?
Celui que les fidèles jugent de « très ordonné » est né le 10 mai 1959 à Oweng, dans le diocèse de Mbalmayo. (Centre-Cameroun) et avait été ordonné prêtre le 20 juin 1987 après des études au Cameroun.

Après son ordination il eut à occuper diverses charges : vicaire, curé et aumônier diocésain des écoles; vice-procurateur diocésain, supérieur du petit séminaire de Yaoundé, aumônier de la Congrégation des filles de Marie, et professeur au grand séminaire de Nkolbisson.


Il fut nommé évêque le 15 avril 2003 en remplacement de Monseigneur Athanase Bala atteint par la limite d’âge (il avait plus de 75 ans).

Le Diocèse de Bafia, situé sur une superficie de 34 600 km2, a été érigé en 1968. Il est suffragant du Siège Métropolitain de Yaoundé. En 2003, Selon l’agence Fides, lorsque Mgr Jean-Marie-Benoît Bala prenait ses rênes, le diocèse avait une population de 325 000 habitants, dont 197 054 catholiques; 15 paroisses, 21 prêtres (14 diocésains, 7 religieux), 11 religieux frères, 46 religieuses, et 15 grands séminaristes.

Lors de son ordination ce 15 avril, un fait étrange s’est produit. Le futur évêque n’était pas présent dans l’enceinte de l’Eglise parmi ses pairs qui célébraient sa cérémonie. Dans la salle, l'assistance se retourne, cherche le nouvel évêque en vain, mais l'élu du jour n'est pas. L'administrateur diocésain de l'archidiocèse de Yaoundé, Mgr Joseph Akonga Essomba est sorti discrètement, et revient dans la salle avec l'abbé Jean Marie Benoît Bala.

Peut-être était-ce un signe que le jeune évêque à l’époque ne voulait pas de cette ordination ? Que cachait ce refus de servir le peuple de Dieu dont il était berger ? Serait-il ordonné contre son gré ? Qu’qu’ il craignait dans son ordination ? Après 14 ans de service, sa peur le hantait-il toujours ?
Après la découverte de son mot, d’épineuses questions sur sa disparition font surface au sein de la communauté catholique. Des questions qui sont pour l’instant sans réponses. Nous y reviendrons !