Actualités of Tuesday, 22 July 2025

Source: www.camerounweb.com

MANIDEM : c'est tranché, victoire pour Anicet Ekane et Kamto

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La candidature surprise de Dieudonné Yebga à la présidentielle de 2025, déposée sous la bannière du MANIDEM (Mouvement pour la Naissance et le Développement), continue de faire des vagues dans le paysage politique camerounais. Face à cette situation explosive, Jean Robert Wafo, figure respectée du Front pour le Changement, a pris la parole pour « recadrer la polémique » et dénoncer ce qu'il qualifie de « prestidigitation » de la part de Yebga.

Dans une sortie particulièrement ferme, Jean Robert Wafo a tenu à rappeler les fondements juridiques de la direction du MANIDEM. Selon lui, seul Anicet Ekane peut revendiquer la présidence nationale du parti, étant « reconnu par un acte administratif du MINAT ». Cette reconnaissance officielle par le ministère de l'Administration territoriale constitue, pour Wafo, le socle inébranlable de la légitimité d'Ekane.

L'argumentaire de Wafo ne s'arrête pas aux aspects purement administratifs. Il souligne qu'Ekane est également celui qui a « signé l'investiture du seul élu du parti lors des municipales de 2020 », un acte qui a été validé tant par ELECAM que par le Conseil Constitutionnel. Cette double validation, administrative et électorale, renforce selon lui la position d'Ekane à la tête du MANIDEM.

L'attaque de Jean Robert Wafo contre Dieudonné Yebga se veut particulièrement cinglante. Il établit un parallèle avec d'autres formations politiques, notamment le CPP (Cameroon People's Party), qui avait « contesté et obtenu gain de cause dans une situation similaire ». À l'inverse, Wafo reproche à Yebga de s'être « retiré dans son village sans jamais contester sa destitution » à l'époque de sa mise à l'écart de la direction du parti.

Cette passivité passée contraste, selon Wafo, avec la « réapparition opportuniste » actuelle de Yebga dans le contexte présidentiel. Pour le cadre du Front pour le Changement, cette manœuvre relève d'une « pure distraction » visant à semer la confusion dans l'opinion publique.

Jean Robert Wafo n'a pas mâché ses mots pour qualifier la polémique soulevée par la candidature de Yebga. Dans une formule particulièrement tranchante, il a déclaré que « ce débat de caniveau est mort de sa propre mort ». Cette expression révèle le mépris affiché par Wafo envers ce qu'il considère comme une tentative de manipulation de l'opinion publique.
L'intervention de Wafo s'inscrit dans une démarche de clarification institutionnelle. En tant que cadre influent du Front pour le Changement, sa prise de position vise à couper court aux spéculations et à réaffirmer la légitimité des instances officiellement reconnues du MANIDEM.

Au-delà des personnalités en présence, cette polémique révèle les failles du système de régulation des partis politiques au Cameroun. La capacité d'un ancien dirigeant déchu à réapparaître et à déposer une candidature présidentielle soulève des questions sur l'efficacité des mécanismes de contrôle administratif.
Pour Jean Robert Wafo, cette affaire illustre également les tentatives de « prestidigitation » politique qui visent à tromper l'électorat. Sa dénonciation publique s'inscrit dans une volonté de préserver l'intégrité du processus électoral et de défendre la légitimité des institutions partisanes reconnues.

L'affaire MANIDEM pourrait créer un précédent dangereux si elle n'est pas rapidement tranchée par les instances compétentes. La multiplication de telles manœuvres risque de décrédibiliser l'ensemble du processus électoral et d'alimenter la confusion dans l'opinion publique.

Jean Robert Wafo, par sa prise de position ferme, entend rappeler que la politique camerounaise doit se fonder sur le respect des règles institutionnelles et non sur des manœuvres opportunistes. Son intervention constitue un appel à la vigilance face aux tentatives de manipulation de la légalité partisane.