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Actualités of Vendredi, 16 Février 2018

Source: lecourrierducameroun.com

Etoudi: les instructions de Emmanuel Macron sur le cas Ayuk Tabe

Ayuk Tabe et les siens ont été arrêtés au Nigéria le 5 janvier dernier Ayuk Tabe et les siens ont été arrêtés au Nigéria le 5 janvier dernier

La France a condamné les nouveaux assassinats de représentants des forces de l’ordre survenus le 1er février dans la région camerounaise du Sud-Ouest, en proie depuis plus d’un an à des revendications sécessionnistes.

Dans un communiqué publié jeudi, son ministère des Affaires étrangères a réitéré son appel à l’arrêt des violences, appelant l’ensemble des acteurs à la retenue et estimant que seul le dialogue permettra de répondre, de manière pacifique et concertée, aux préoccupations de toutes les parties, dans le respect de l’unité et de l’intégrité du pays.

Pour Paris, il s’agit d’un message passé «également aux autorités camerounaises», en étroite concertation avec les partenaires européens et internationaux.

La même tonalité est perceptible dans le communiqué publié plus tôt par les États-Unis, qui condamnent les violences dans les régions anglophones du Cameroun, notamment le meurtre de soldats et de civils.

Aux autorités publiques camerounaises, Washington demande de respecter les droits de l’homme, y compris le droit à une procédure judiciaire en bonne et due forme des 47 sécessionnistes récemment extradés du Nigeria.

«Nous exhortons le Cameroun et le Nigeria à s’acquitter de leurs obligations en vertu du droit international de s’abstenir de renvoyer de force les demandeurs d’asile dans leur pays d’origine», peut-on lire dans ce document, les États-Unis indiquant attendre du Cameroun qu’il accorde à ces personnes et à d’autres les droits et protections inscrits dans la Constitution du pays, conformément à ses obligations et engagements internationaux.

Ces appels réitérés aux belligérants, note-t-on, interviennent alors que les violences ne faiblissent pas sur le terrain, marquées notamment par de nouveaux assassinats de gendarmes ainsi que l’enlèvement, dimanche, d’un sous-préfet dans la localité de Batibo (Sud-Ouest) et dont n’a pas de nouvelles à ce jour.

Et, pendant que ces actes insurrectionnels et non revendiqués se multiplient, le 10 février, à l’occasion de son traditionnel message à la jeunesse du pays, le président Paul Biya a déclaré que «la situation se stabilise dans le Sud-Ouest et le Nord-Ouest», un climat qui devrait permettre à la Commission pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme, récemment mise en place, «de s’attaquer au cœur du problème».