Actualités of Wednesday, 7 May 2025

Source: www.camerounweb.com

Dictature: la déclaration choc d'Ernest Obama sur le MRC, Maurice Kamto enterré vivant

Ernest Obama, figure médiatique camerounaise et patron de Bnews1, vient de lancer une charge frontale contre le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) dirigé par Maurice Kamto. Dans une sortie qui fait grand bruit dans les milieux politiques, le journaliste qualifié de "biyaïste" par ses détracteurs estime que le parti d'opposition présente un déficit criant de démocratie interne.

Pour étayer ses propos, Ernest Obama dresse un inventaire des personnalités politiques ayant quitté les rangs du MRC ces dernières années. "Paul Éric Kingué est parti du MRC, Michèle Ndoki est partie, Célestin Djamen aussi, Alex Nguepi a été exclu, Sam Séverin Ango est parti...", énumère-t-il, suggérant que ces départs successifs révèlent un malaise profond au sein de la formation politique.

Le journaliste va plus loin en évoquant ce qu'il considère comme des manœuvres internes pour maintenir Maurice Kamto à la tête du parti. "J'ai même entendu dire au MRC que, normalement, le professeur Maurice Kamto ne pouvait plus être président, mais on a un peu joué avec les textes pour qu'il reste à la tête du parti", affirme-t-il, qualifiant ces procédés de "tour de passe-passe".

Ernest Obama ne se contente pas de critiquer le fonctionnement interne du MRC, il exprime également des inquiétudes quant aux méthodes de gouvernance qu'adopterait Maurice Kamto s'il venait à accéder à la magistrature suprême.
"On dit régulièrement que le professeur a pris la décision de ne pas aller aux élections législatives et municipales de manière unilatérale", poursuit-il. "Quand on aligne tout ça, on se demande : 'Euh ! Mon Dieu, s'il devient président de la République, on se réveillera un matin et on lui dira que nous sommes en guerre contre le Tchad et il prendra une décision sans que l'Assemblée nationale ou ses conseillers ne soient consultés'."

Ces déclarations ont suscité des réactions contrastées dans le paysage politique camerounais. Du côté du MRC, on dénonce "des propos diffamatoires sans fondement visant à discréditer le seul parti d'opposition structuré capable de défier le pouvoir en place". Un cadre du parti, sous couvert d'anonymat, rappelle que "les instances du MRC fonctionnent selon des règles démocratiques strictes, contrairement à certains partis où le leader n'a jamais été remis en question depuis des décennies".

À l'inverse, dans les rangs du parti au pouvoir, le RDPC, on se félicite de voir "enfin exposées les contradictions d'un mouvement qui prône la démocratie pour les autres mais ne la pratique pas en son sein".

Ces déclarations interviennent dans un contexte politique particulièrement tendu au Cameroun, à moins de six mois des prochaines échéances électorales. Le MRC, qui avait boycotté les dernières élections législatives et municipales, n'a pas encore clarifié sa position pour les scrutins à venir.
Ernest Obama, connu pour ses positions pro-gouvernementales, avait déjà fait l'objet de controverses lorsqu'il dirigeait la chaîne de télévision Vision 4. Sa reconversion à la tête de Bnews1 n'a visiblement pas modifié ses positions politiques tranchées.

Maurice Kamto, contacté par notre rédaction, n'a pas souhaité réagir directement aux propos d'Ernest Obama, mais son entourage a indiqué qu'une réponse formelle pourrait être apportée lors du prochain point de presse hebdomadaire du parti.