Actualités of Wednesday, 7 May 2025

Source: www.camerounweb.com

Denis Ikoul fait partie des journalistes qui traînent peu d'éthique, dénonce David Eboutou

Denis Ikoul fait partie des journalistes qui traînent peu d'éthique,  dénonce David Eboutou Denis Ikoul fait partie des journalistes qui traînent peu d'éthique, dénonce David Eboutou

Dans une sortie remarquée, l'universitaire commente la poursuite judiciaire engagée par Sam Severin Ango contre son confrère journaliste



L'affaire qui oppose Sam Severin Ango, journaliste et homme politique, à son confrère Denis Ikoul prend une nouvelle tournure avec l'intervention remarquée de David Eboutou, historien et analyste politique reconnu dans le paysage intellectuel camerounais.

Dans une déclaration publiée sur ses réseaux sociaux, l'universitaire n'a pas mâché ses mots concernant Denis Ikoul, qu'il accuse de faire partie "d'une caste de journalistes qui traînent peu d'éthique". Cette prise de position intervient dans le contexte d'une poursuite judiciaire engagée par Sam Severin Ango pour des publications jugées diffamatoires sur les réseaux sociaux.

Pour David Eboutou, cette affaire illustre un phénomène plus large qui gangrène l'espace médiatique camerounais, notamment sur les plateformes numériques. "Certains compatriotes masquent leurs frustrations diverses en multipliant dans l'espace socio-numérique des attaques ad personam contre des personnes qu'elles ne voient et ne lisent que sur les réseaux sociaux, pour de simples divergences d'opinions", explique-t-il.

L'universitaire révèle avoir lui-même été victime de telles pratiques de la part du journaliste poursuivi : "Il y'a quelques semaines, j'ai découvert avec stupéfaction que cet individu que je n'ai jamais vu de ma vie, m'avait abreuvé de pires abjections."

Tout en confiant qu'il aurait personnellement conseillé à Sam Severin Ango de ne pas engager de poursuites, David Eboutou rappelle les conséquences potentiellement graves de tels comportements en ligne. "Nos prisons étant pleines de compatriotes embastillés aux motifs de 'Cyber-criminalité', 'diffamation', 'injures publiques', etc.", souligne-t-il.

Pour illustrer son propos, il raconte avoir récemment croisé un homme en larmes au tribunal administratif de Yaoundé, poursuivi pour "une affaire d'insulte contenue dans une capture tirée d'un groupe WhatsApp."

Concernant le cas spécifique opposant les deux journalistes, David Eboutou précise que Denis Ikoul "devrait justifier des images dévalorisantes, des qualificatifs déshonorants et des propos injurieux tenus contre [Sam Severin Ango] sur sa page pourtant dédiée, semble-t-il, au football."
Cette affaire intervient dans un contexte où les tensions sont déjà vives dans le milieu du journalisme sportif camerounais, notamment autour des questions liées à la gouvernance de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT).

Contacté par notre rédaction, Denis Ikoul n'a pas souhaité réagir aux déclarations de David Eboutou. Son avocat a simplement indiqué que "la justice suivra son cours" et que "la liberté d'expression a des limites que son client connaît parfaitement."

Du côté de Sam Severin Ango, on se félicite du soutien de personnalités comme David Eboutou. "Cette affaire dépasse ma personne, il s'agit de rétablir un certain niveau d'éthique dans notre profession", a-t-il déclaré.