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Actualités of Sunday, 23 July 2017

Source: camernews.com

Affaire Bala: la plainte des évêques est tardive - Me Laurent Bondje

Il aurait fallu que dès l’entame de la procédure, ces évêques constituent avocats -Me Laurent Bondje Il aurait fallu que dès l’entame de la procédure, ces évêques constituent avocats -Me Laurent Bondje

Selon les évêques du Cameroun Mgr Jean-Marie Benoît Bala dont le corps a été repêché des eaux de la Sanaga le 2 juin 2017 a été «brutalement assassiné». Le 13 juin 2017 l’évêché a rendu publique cette position dans ce qui est aujourd’hui appelé au Cameroun, l’affaire Mgr Bala. Pourtant le 4 juillet 2017 le Procureur général de la République près de la cour d’appel du Centre a indiqué que «la noyade est la cause la plus probable du décès de l‘évêque». Fermes sur leur thèse, les évêques du Cameroun ont décidé de porter plainte contre x pour la mort de l’ancien évêque du diocèse de Bafia. Seulement à en croire Me Laurent Bondje avocat au Barreau du Cameroun, cette action de l’évêché est tardive.

«On peut dire qu’il y a eu des atermoiements de la part de l’évêché. Il aurait fallu que dès l’entame de la procédure, ces évêques constituent avocats et qu’ils soient eux aussi partie au procès. Tout s’est passé en dehors des victimes. C’est pour cela qu’il y a eu toutes ces contestations. C’est une procédure qui arrive un peu tard, mais elle viendra mettre la lumière s’il en faut, sur les déclarations des uns et des autres, parce que jusqu’ici, on ne peut pas déterminer le camp qui dit la vérité tant que le dossier n’a pas été de manière contradictoire étudié sur les charges et sur les décharges», a-t-il déclaré au quotidien Mutations édition du 21 juillet 2017.

Sur les changements que peut apporter la plainte des évêques dans l’affaire Mgr Bala, Me Laurent Bondje pense que «le premier changement est le fait qu’on entre maintenant dans un débat contradictoire. C’est-à-dire qu’il y a une partie : les victimes. Il y a la partie poursuivante qui sera là et donc, toute la procédure sera connue des différentes parties. On saura quel type d’expertise on a commandité et comment on va la mener. On va pouvoir entendre les victimes. On peut élargir et entendre toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont participé à cette interaction avec l’évêque. On va examiner le téléphone, ses coups de fil. Après va s’ouvrir la recherche non seulement des auteurs, mais aussi des mobiles de ce qui est arrivé. Est-ce un assassinat ? Est-ce un suicide ? La question reste toujours posée entre les deux et ce n’est qu’après ces études en information judiciaire qu’on saura quelle est la thèse la plus plausible»