Vous-êtes ici: AccueilRéligion2016 07 25Article 382215

Réligion of Lundi, 25 Juillet 2016

Source: cameroon-info.net

Le Gouvernement annonce la traque des églises illégales

Intérieur d'une église au Cameroun Intérieur d'une église au Cameroun

La question sur la prolifération des églises illégales a constitué un volet important de la dernière conférence des gouverneurs qui a pris fin vendredi dernier à Yaoundé. Le rapport des assises rendu public au terme du conclave des patrons de Régions a révélé plusieurs résolutions dont une des plus importantes est la chasse aux églises illégales. «C’est une prescription du Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MINATD), à travers son Directeur des Affaires politiques», révèle Mutations du 25 juillet 2016.

«La situation culturelle dans notre pays est préoccupante. Ce d’autant plus que les récriminations faites à l’encontre des associations religieuses portent sur les nuisances sonores, des pratiques déviantes, et des contenus équivoques de leurs prédications. À cela s’ajoutent la qualité des lieux abritant les cultes et les mouvements financiers d’origine douteuse», a indiqué le Directeur des Affaires politiques du MINATD.

Ces reproches sont des sources potentielles d’insécurité et de troubles graves à l’ordre public qui nécessitent un assainissement du secteur des associations religieuses, apprend-on. «Toutes ces mesures font suite à une floraison des associations religieuses exerçant en marge de la réglementation en vigueur. «Il s’agit de mettre fin à la tolérance administrative à travers le respect rigoureux de la législation en vigueur en matière de religion», a renchéri le Directeur des affaires juridiques du même ministère.

En bref, tout passera désormais par la mise sur pied d’une instance de régulation chargée d’entretenir des relations institutionnelles avec des structures religieuses, indique Mutations.

En ce qui concerne l’application des dispositions légales régissant la liberté de réunion et de manifestation, il a été rappelé que «la loi soumet l’exercice de cette liberté à une procédure de déclaration préalable». Pour ce qui est de la liberté de réunion, «l’autorité administrative dispose d’une mesure de police résiduelle. Par contre, la loi lui reconnait pour ce qui est manifestations publiques le pouvoir soit de lui assigner un autre lieu, ou un autre itinéraire, soit de l’interdire si la manifestation projetée est de nature à troubler gravement l’ordre public».