Vous-êtes ici: AccueilRéligion2018 02 14Article 433178

Réligion of Wednesday, 14 February 2018

Source: ebugnti.wordpress.com

Temps de Carême: quand le jeûne se fait moins sévère et plus spirituel

Dans une église catholique en RDC Dans une église catholique en RDC

L’Église ne regarde plus dans les assiettes. Aux interdits de plus en plus contraignants, l’Église catholique préfère aujourd’hui une approche plus spirituelle du Jeûne : la prière et le partage.

Ce trépied de la vie spirituelle, l’Église naissante n’a pas eu besoin de l’inventer. Le peuple juif l’avait de longue date précédée sur cette voie.

Les modalités du jeûne chrétien ont pourtant beaucoup varié. Au départ, les premiers chrétiens s’étant affranchis de la loi mosaïque, seule une certaine modération était recommandée (1re Lettre de Paul aux Corinthiens, chapitre 10). Le jeûne imposé a atteint plus d’un tiers des jours de l’année. Ce n’est qu’au IVe siècle qu’un temps liturgique spécifique, orienté vers la fête de la Résurrection, est apparu.

Jusque-là, le jeûne de purification d’avant la Pâque n’était que de deux jours (vendredi et samedi saints), une semaine au plus. Étendu à quarante jours ­ en latin, quadragesima ­, il donna naissance à ce que l’on appelle depuis le Carême.

Un programme de jeûne bien cadré…

À la suite des premiers moines du désert d’Égypte, les chrétiens eurent dès lors obligation pendant cette période de jeûner tous les jours, sauf les dimanches, et de faire abstinence au moins deux jours par semaine. Pour atteindre le chiffre symbolique de la durée du séjour du Christ au désert, l’Église institua même trois jours supplémentaires entre le mercredi des Cendres et le premier dimanche de Carême.