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Infos Santé of Saturday, 30 April 2016

Source: fr.allafrica.com

Hôpital Laquintinie : Que peut le Pr Louis Richard Njock ?

Pr Louis Richard Njock Pr Louis Richard Njock

Si l'on a pu interpréter le limogeage de Jean II Dissongo de la tête de l'hôpital Laquintinie comme une sorte de soulagement, une réponse, une réaction relative au scandale lié à l'affaire Monique Kopumate, l'on se demande tout de même si le fait de l'avoir limogé suffirait à résoudre les maux qui minent cette formation hospitalière et surtout ce dont le nouveau directeur est capable.

L'hôpital Laquintinie de Douala a donc un nouveau directeur. Il a été nommé par le premier ministre, chef du gouvernement le 12 avril dernier. Son installation a été faite le 18 avril 2016 par André Mama Fouda, ministre de la santé publique. Lequel lui a fait un certain nombre de recommandations gravitant tout autour du respect des consignes et de la priorité à accorder à la vie humaine. Le ministre a notamment décrit la tâche qui attend le nouveau directeur de cet hôpital grand public comme étant une tâche lourde mais facile à porter au regard de ses aptitudes.

Relever les défis de la prise en charge, de la réconciliation de l'hôpital Laquintinie d'avec le grand public en sont quelques recommandations faites. Le pr Louis Richard Njock, puisqu'il s'agit de lui, jusque-là Directeur général de l'hôpital régional d'Edéa, a donc pris les commandes de l'hôpital Laquintinie. Une grande responsabilité qui lui incombe désormais quand on sait tous les maux qui gangrénaient cet établissement hospitalier et quelques égarements qui ont fait les choux gras de la presse.

Les patients et leurs proches attendent de lui, en plus de corriger beaucoup de manquements, entre autre: changer le système de paiement actuel (codes), installer des panneaux de signalisation lumineux indiquant services, spécialités et coûts de prestations, lutter contre l'absentéisme des médecins et le détournement des patients, faire connaitre les actions de l'institution (un site internet professionnel, accès aux medias sociaux, un programme radio ou tv interactif), ouvrir le dialogue avec les représentants des patients, combattre, le laxisme, la passivité, l'absence de dialogue, la peur du risque, bref l'incompétence.

Sa responsabilité est d'autant plus grande que pour l'Action pour l'Humanisation des Hôpitaux (Acthu), il ne faudrait pas que la nomination du pr Njock s'assimilent à du sparadrap appliqué sur une plaie puante. Car, aussi longtemps que les pouvoirs publics refuseront d'attaquer la racine du mal dans le système de santé pour se focaliser sur les symptômes ; aussi longtemps que la réforme hospitalière ne sera pas mise en œuvre, il y aura des situations pires et plus émouvantes que celles des Vanessa Tchatchou, Monique Koumateke et consorts.