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Infos Santé of Samedi, 24 Juin 2017

Source: cameroon-info.net

Plus de 3000 morsures de serpent enregistrées en 2016 au Cameroun

Ces chiffres en hausse par rapport à 2015, nécessitent qu’une stratégie de prévention soit élaborée Ces chiffres en hausse par rapport à 2015, nécessitent qu’une stratégie de prévention soit élaborée

Selon une étude menée par le ministère de la Santé publique, 3160 morsures de serpents ont été enregistrées l’année dernière. Ce chiffre est en hausse, par rapport à 2015, dont le nombre de morsures de ce reptile était de 2500. Selon Le Messager du vendredi 23 juin 2017, environ 33,8% des victimes en meurent.

« Ces chiffres sont non exhaustifs quand on sait que tous les cas ne sont pas répertoriés. Par exemple, Global Snakebite Initiative estime ces statistiques à 6000 », indique le Dr Armand Nkestcheu de la Cameroon Society of Epidemology. En effet, plus de 5 millions de personnes sont mordues chaque année par les serpents venimeux dans le monde. Ces morsures de serpents peuvent provoquer une paralysie et la suffocation ; les troubles hémorragiques pouvant être fatales ; une insuffisance rénale irréversible, ainsi que la cécité et des lésions tissulaires sévères.

Pour cela, une équipe de Health Action International, une organisation de lobbying basée à Amsterdam et récemment en visite au Cameroun propose un audacieux programme international qui rassemble la science, la société civile et l’Etat pour s’attaquer au fléau de l’environnement des morsures de serpents sur les pauvres, peut-on lire dans le journal. A en croire Benjamin Waldmann, le chef de cette mission, ledit programme vise une réduction globale de la morbidité et de la mortalité des morsures de serpent à travers l’amélioration de la prévention et du traitement y relatif. Ceci va passer par une combinaison d’action communautaire, l’innovation scientifique, le renforcement des systèmes de santé et des politiques de changement.

Il faut dire que sur les 150 espèces de serpents répertoriées au Cameroun, 32 sont venimeuses et 40% de leurs morsures sont mortelles. Par ailleurs, l’épidémiologiste Dr Armand Nkestcheu remet en cause l’efficacité du garrot, souvent préconisée ne cas de morsure. Selon lui, cette technique est dangereuse car elle empêche le sang et la lymphe de circuler dans l’organisme ce qui peut entrainer l’amputation du membre. Il suggère donc le port des bottes spéciales dans les plantations et l’usage des moustiquaires dans les maisons car, affirme le Dr Samè Ekobo, « les serpents ont peurs de la moustiquaire ».