Pas d’interruptions pour l’hémodialyse à l'Hôpital général de Douala

Si des rumeurs faisant état de l’arrêt du traitement ont circulé, le constat sur place est tout autre.

Service hémodialyse de l’hôpital général de Douala ce matin du 18 août 2015. On vient voir par soi-même si, comme entendu dans certains médias de la place, le centre ouvert depuis 1990 est à l’arrêt et des files de patients non satisfaits sont en train de s’allonger. Premier stop, l’administration.

Au bureau du Pr Eugène Belley-Priso, directeur général de l’hôpital général de Douala. Qui assure que le service n’a pas connu d’interruptions. Et les actes valant mieux que les paroles, il invite les équipes de journalistes venues à la pêche aux infos à se rendre à l’hémodialyse.

Une fois sur place, dans les salles stérilisées, on peut constater que les générateurs, plus d’une vingtaine, auxquels sont attachés des patients qui nous jettent des regards curieux, sont en train d’effectuer leur habituelle tâche de suppléance rénale. Et seul le bruit des machines, ainsi que le son lointain d’une radio à volume réduit, viennent troubler l’obligatoire silence de l’endroit. Et pour les malades comme le personnel médical, c’est l’incompréhension face à ce supposé arrêt de fonctionnement. « Des contre-vérités », affirme le Dg.

Interrogé, le Pr Belley-Priso clarifie la situation. Il n’a jamais été question de cessation du service, mais plutôt de reprogrammation des séances, en les espaçant, dans un souci de gestion d’un stock finissant de consommables nécessaires à l’hémodialyse, afin d’éviter une rupture totale.

Consommables qui sont en fait des kits constitués d’une vingtaine d’éléments comme les filtres, les reins artificiels, le bicarbonate, les concentrés d’acide. Et les dialyses ont repris leur rythme normal depuis hier, parce que le matériel de réapprovisionnement est déjà là ». Assurance donnée par le Dr Marie Patrice Halle, chef service hémodialyse.