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Infos Santé of Thursday, 5 May 2016

Source: newsducamer.com

Le cancer avance à grand pas au Cameroun

Cancer Cancer

C’est l’avis du ministre de la Santé publique André Mama Fouda et les responsables de l’ONG Solidarité chimiothérapie (Sochimio) qui étaient face à la presse hier en prélude à la tenue du 7e congrès euro-africain de cancérologie qui s’est ouvert ce mercredi à Yaoundé.

« Le cancer est une maladie grave qui se développe de façon insidieuse et devient clinique qu’à un stade très avancé de la maladie. En effet, le cancer quel que soit sa forme connait depuis quelques décennies une progression sans cesse croissante au Cameroun, au point d’être classé aujourd’hui parmi les trois premières cause de mortalité chez l’adulte dans notre pays », s’inquiète André Mama Fouda.

C’était à l’occasion d’une conférence-débat-présidée par le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary et son homologue de la Santé publique, André Mama Fouda, le mardi 03 mai 2016 à Yaoundé. D’après les dernières statistiques du Minsanté, près de 14 000 nouveaux cas de malades sont enregistrés chaque année dans notre pays, soit plus de 1400 cas de cancer du col de l’utérus et environ de 2000 cas pour le cancer du sein. Malheureusement, la plupart des nouveaux cas enregistré chaque année connaissent une issue fatale.

Cette avancée exponentielle du cancer au Cameroun suivie de décès notoire demeure une réelle préoccupation pour l’Etat et les experts en cancérologie. Du moins, c’est ce qui justifie la tenue du 7e congrès euro-africain de cancérologie organisé du mercredi 04 mai au vendredi 6 mai prochain à Yaoundé sous le thème de « Cancer de la femme et de l’enfant » et le haut patronage de la première dame du Cameroun, Madame Chantal Biya.

Les raisons d’une telle avancée

A en croire le Minsanté, le cancer gagne du terrain dans notre pays à cause de l’ignorance, la pauvreté ou encore les barrières culturelles. L’autre facteur lié au taux mortalité élevé des personnes souffrant de cancer est le déficit des spécialistes en cancérologie. « La réalité est que nous n’avons pas assez de professionnels, et très peu de médecins ont opté pour la cancérologie.

C’est progressivement que ce nombre augmente », déplore André Mama Fouda. Et d’ajouter « nous voulons donc que les jeunes aillent vers la cancérologie parce qu’il ne faut pas considérer qu’en cancérologie, on n’aura pas les moyen pour vivre. Il faut savoir que c’est une spécialité dont nous avons besoin. »

Au-delà des préjugés

Compte tenu des idées préconçues de l’opinion publique sur cette redoutable maladie, les cancérologues de l’ONG Solidarité chimiothérapie (Sochimio) ont apporté un éclairage sur les différents préjugés. « Nous avons beaucoup de croyances mais en médecine nous nous basons sur les faits et pas sur des choses à laquelle on croit. Le cancer ne saurait attraper le cancer parce qu’on a avalé le sang d’une personne cancéreuse ou encore téter les seins atteins de cancer.

En suçant les seins d’une malade c’est la victime qui va en pâtir parce que cela provoque des traumatismes. Et Quand on le fait, le cancer se développe rapidement, donc faut pas manipuler les parties du corps atteintes de cancer », explique Pr Bernadette Ngo Nonga, cancérologue.

Prévention premier médicament

D’avis d’expert, le cancer est maladie sournoise qui se manifeste que lorsqu’elle s’est suffisamment développer dans l’organisme. Ce qui freine le dépistage de la maladie. « Au moins 80% de malades cancéreux se font dépistés tardivement. Une fois que le cancer est à un stade avancé les chances de succès avec n’importe quel traitement est devient très mince » précise le Minsanté.

Cependant, le dépistage reste le seul moyen efficace pour lutter contre cette maladie qui en cas de complication devient très mortel. Fort heureusement, certains types de cancer peuvent être prévenus par la vaccination à l’instar du vaccin contre le virus papilloma humain qui prévient le vaccin du col de l’utérus.

Quoique ce vaccin ne soit pas encore inscrit dans le programme élargi de vaccination du Cameroun, le Minsanté effectue régulièrement des campagnes dans les villes de Yaoundé, Bamenda, Edea et Foumban auprès des jeunes filles âgées de 9 à 13 ans.