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Infos Santé of Wednesday, 25 November 2015

Source: cameroon-info.net

7200 médecins au Cameroun, 50% dans deux villes

Un medecin et son patient, Archives Un medecin et son patient, Archives

7200 médecins sont inscrits sur le tableau de l’Ordre National des Médecins du Cameroun (ONMC). Les statistiques du ministère de la santé font aussi état d’un effectif de près de 2100 médecins fonctionnaires. Près de 50% de ces médecins sont concentrés dans les villes de Yaoundé et Douala et leurs périphéries respectives. D’après les statistiques mondiales du PNUD de 2009 le Cameroun compte 0,1 médecin pour 1000 habitants c’est-à-dire un médecin pour 10000 habitants. Ce ratio est le même pour des pays tels que la RDC, le Rwanda, le Ghana.

«C’est vrai que chaque année plus de 30% des jeunes médecins formés dans nos facultés vont travailler dans les pays étrangers principalement vers l’Europe notamment la France, la Belgique ou la Suisse», explique Tetanye Ekwe Le vice-président de l’Ordre National des Médecins du Cameroun, dans les colonnes du journal Le Jour du mercredi 25 novembre 2015. Pour lui, la raison de l’exil de la plupart des médecins camerounais est le mauvais salaire. 

En général un médecin généraliste fait des études de BAC + 7 et un spécialiste a sept ans d’études supplémentaires à faire. A en croire le journal, en France, il existe une loi qui instaure la filière médecin de famille, et qui oblige le patient à passer par le généraliste. Au Cameroun, par contre, «les généralistes sont mis en concurrence avec les spécialistes,  dans un désordre indicible».  Les formations dans les filières de médecine sont qualifiée de  «fourretout». 

Le vice-président de l’Ordre National des Médecins du Cameroun, estime que chacun sait ce qu’il a à faire pour améliorer les conditions de travail des médecins camerounais. «La faute n’est pas à Dieu, dit-il. L’Etat est capable de trouver solution à cette équation s’il veut stabiliser et fidéliser les jeunes médecins et professionnels de la santé dans les hôpitaux et les structures de santé du pays. La preuve c’est que personne ne connaît de fonctionnaires des régies financières ou de la magistrature qui cherche à s’exiler à l’étranger ou à se livrer à la débrouillardise de nos jeunes médecins».