Je vous entends souvent dire : “Mais pourquoi Kamto n’a pas participé aux élections de 2020 ?” Comme si c’était lui le problème. Comme si, parce qu’il a refusé de prendre part à une mascarade électorale, on devait aujourd’hui l’écarter, l’humilier, ou carrément le sortir du jeu politique en 2025.
Mais soyons honnêtes : est-ce qu’il avait vraiment le choix ?
En 2020, lors des législatives, dans de nombreuses régions, les préfets, sous-préfets et d’autres autorités administratives ont bloqué, délibérément, la participation du MRC.
Les documents requis pour déposer une candidature ? Refusés, retardés, bloqués.
Des attestations de résidence jamais délivrées.
Des sous-préfets “absents” au moment de légaliser les pièces.
Et au final, des dossiers impossibles à finaliser avant la date limite.
Alors dans ces conditions… on attendait quoi d’eux ?
Qu’ils participent à une élection sans pouvoir légalement présenter leurs candidats dans la majorité des circonscriptions ?
On leur a coupé les jambes, puis on leur a reproché de ne pas courir.
Et aujourd’hui encore, ce même système ressort ce boycott pour justifier les attaques, l’acharnement, les tentatives d’exclusion.
Certains trouvent ça normal.
D’autres rient en coin.
Et beaucoup se taisent.
Mais attention.
Ce qu’on accepte contre un autre aujourd’hui, c’est peut-être ce qu’on subira demain.
Parce que l’injustice ne choisit pas ses victimes. Elle frappe là où le silence l’encourage.
Accepter qu’un homme soit écarté parce qu’il dérange, parce qu’il ne vient pas du “bon camp”, parce qu’il n’entre pas dans le moule…
Accepter qu’on le prive d’élections sans débat, sans justice, sans procédure…
C’est accepter que l’injustice gouverne ce pays pour encore sept ans.
Et ce jour-là, ne venez plus dire que vous ne saviez pas.
Mon mari dit souvent que les Camerounais sont le miroir de leurs dirigeants.
Et franchement… quand on regarde ce qui se passe, on ne peut que lui donner raison.
Quant à vous, opposants de l’opposition, l’histoire retiendra. Et elle sera sans pitié.