Opinions of Saturday, 30 August 2025

Auteur: Leprince Matt

'La politique l'a rendu cancre': un camarade de Christian Njock lui écrit une puissante lettre

Nous avons souffert ensemble au Collège Baho, dormir nuit et jour au collège de Gustave Kouam Tafo. Nous étions une famille et tes misères étaient les nôtres et vice versa. Franklin Towa, Ferdinand Kamdem Tsakou De Bangang, Missy Dollard Thibaud Fante sont quelques témoins parmi de nombreux autres de notre parcours. Nous étions tous fiers de nous et de nos origines.

Dans un débat, Tagni Garba t’avait dit ceci : « tu es atteint d’une misère morale et intellectuelle caractérisée ». Cela t’avait peiné et nous aussi.

Un jour, pour ta campagne à la présidence de la coopérative, le principal a lancé : « toi Djock, si on te donne 200 000 FCFA avant d’arriver là au portail, tu seras déjà fou ». Ça m’a peiné, car en tant que leader de notre génération et de toutes les générations de cet établissement Collège Polyvalent Bilingue BAHO, je voyais de la motivation dans tes agissements.

Plus tard, nous sommes devenus des hommes : moi, chef d’entreprise, et toi, homme politique. Nous étions fiers de te voir vivre tes rêves, car tu as toujours voulu être politique.

Après les élections et l’arrestation du professeur Maurice Kamto dans un véhicule sur la route du marché Nkoulouloun, tu as dit : « c’est fini pour le grand prof, les preuves sont là, il finance le terrorisme dans le Sud-Ouest, il pleure tous les jours et demande pardon. Le Mopy (mon petit nom de Mopao), je te rassure, c’est vrai ».

Mon employé assis à l’arrière est devenu tout triste car Kamto était un espoir pour lui. Mais curieusement, le prof a été libéré quelques temps plus tard, et sans aucune charge.

Depuis ce jour, j’ai du mal à te voir sur les plateaux de télévision, balbutiant, sans diction fluide, sans assurance, avec plein de choses à corriger. Pourtant, moi, ton ami, je m’étais promis de t’aider sur ce plan ,car c’est ma spécialité l’art de prendre la parole en public Mais tes déclarations m’ont éloigné de toi, car je ne te reconnais plus.

Attention à la politique chers amis, ça change les gens. Jean Djoko Godlove Kamwa, font partie de ceux qui nous ont encadrés et qui sûrement sont fiers ou amers de ce que nous sommes devenus.

Ce que tu as dit de Kareyce Fotso est la même chose que tu as dite du prof Kamto.
Au fond, mon ami et frère, tu es l’oppresseur ou l’opposant. Peu être que Garba avait raison .