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Opinions of Wednesday, 23 September 2015

Auteur: Mutations

Des jeunes comme bombes-humaines

La tranche d’âge de ceux qui déclenchent tous les explosifs se situe entre 10 et 25 ans.

A ce jour, la région de l’Extrême-Nord a déjà enregistré en tout 11 attentats-suicides dans trois départements de la région de l’Extrême-Nord : le Logone et Chari, le Mayo-Sava et le Diamaré. Des unités administratives désignées comme étant des fiefs de la guerre que mène le Cameroun contre la secte terroriste Boko Haram.

Le bilan fait état en tout de plus de 115 morts et de près de 400 blessés. Que de familles endeuillées, que de soldats morts pour la patrie.

Mais, la constance qui se dégage de cette série d’attentats-suicides, c’est que ce sont de jeunes garçons et filles qui sont mis à contribution pour perpétrer tous ces actes odieux. Que ce soit les attentats de Fotokol, Maroua, Kolofata, Kerawa ou Mora, la moyenne d’âge de ces poseurs de bombes se situe entre 10 et 20 ans.
Une cible privilégiée par les lieutenants de Boko Haram pour commettre leurs actes odieux.

Malgré les mesures sécuritaires mises en place par les autorités administratives et en charge de la défense et de la sécurité du territoire, les éléments de Boko Haram réussissent à passer entre les mailles du dispositif sécuritaire en raison de la naïveté et de la vulnérabilité de ceux que la secte enrôle.

« Les adeptes de Boko Haram recrutent généralement des enfants et filles naïfs, avides de gain et faciles à convaincre pour leur laver le cerveau, moyennant des billets de banque pour les amener à poser les explosifs. Cela s’explique par le bas âge des enfants qui déclenchent ces bombes », décrypte un expert en questions sécuritaires.

Et par ces temps de rentrée scolaire où les élèves sont plus que jamais exposés à la tentation de céder aux offres beaucoup plus alléchantes de Boko Haram, les parents et les enseignants gagneraient à mettre un point d’honneur sur la sensibilisation tous azimuts de leurs progénitures.

« Les attentats-suicides ont débuté en période de vacances et nous redoutons l’avènement de la période de classes, avec des enfants qui sont plus explosés à la tentation de céder aux avances des membres de Boko Haram.


La vigilance et la surveillance des enfants doivent être accentuées aussi bien par les parents d’élèves que leurs enseignants et même toute la communauté éducative », conseille pour sa part le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari.