Une coalition pour renverser le consensus à la Fécafoot.

En déclarant sa candidature samedi dernier à Yaoundé, Brigitte Mebande était soutenue par l’Acfac et Jules Nyongha rejoint par d’autres acteurs du football. Brigitte Mebande a officialisé sa candidature à la présidence de la Fécafoot samedi dernier à Yaoundé. « Je déclare que je suis candidate à l’élection à la présidence de la Fédération camerounaise de football », a annoncé la député à l’Assemblée nationale.

Elle était accompagnée pour la circonstance d’Henri Bala Ongolo, le président de l’association des clubs de football amateurs du Cameroun (Acfac), Jules Frédéric Nyongha, l’ancien sélectionneur des Lions, qui étaient candidat à l’élection de novembre 2014. L’on a noté la présence d’André Parfait Bell, le directeur de campagne de Joseph Antoine Bell et plus tard l’arrivée dans la salle d’Abdouraman Hamadou, le président d’Etoile Filante de Garoua.

L’ancienne présidente d’Union sportive d’Abong-Mbang a expliqué les raisons de sa candidature : « J’ai été animée par le devoir patriotique de prendre la conduite du bateau football du Cameroun qui, comme vous le savez, est aux abîmes les plus profonds de son histoire. J’en suis persuadé que le sentiment de tristesse, de désespoir et de désolation qui me bouleverse en ce moment, est partagé par tous les Camerounais encore animés par la fibre patriotique et citoyenne aussi minuscule qu’elle soit ».

Par la suite, la candidate déclarée a égrainé quelques maux qui abrutissent notre football. « Est-ce normal qu’un footballeur de la Ligue de football professionnel gagne 50.000FCfa quand l’agent d’entretien de la Fédération gagne 100000FCfa par mois ? On ne sait par quelle logique un club de division régionale, qui forme les joueurs futurs internationaux, reçoit en guise de retombée d’une Coupe du Monde 100 à 300.000FCfa pour quatre ans, pendant qu’un chauffeur en service à la normalisation perçoit 1.500.000FCfa de la même enveloppe.

Non ! Aucun argument ne peut justifier une telle incongruité. Les maux qui minent nos équipes nationales sont aussi nombreux que les cheveux de nos têtes. Un coup de pied fin et vigoureux doit être donné dans cette fourmilière », fulmine Brigitte Mebande ; avant de lancer ce crie de coeur : « C’est notre football à nous tous. Rassemblons- nous, apaisons nos divergences et trouvons un consensus pour le bien être de notre football ».

Jules Nyongha, tout comme Henri Bala Ongolo vont appuyer les propos de la candidate déclarée. « Nous traversons la crise la plus grande de notre football depuis son introduction au Cameroun. Une crise révélatrice de l’état d’esprit des protagonistes qui se sont illustrés au cours d’un processus électoral alambiqué.

Depuis plus de deux ans, toute évocation du vocable Fécafoot renvoie au scandale, à la tricherie, aux impostures, à l’infamie. Il ne se passe aucun jour sans qu’aucun fait divers à caractère sordide n’alimente l’actualité. Comment comprendre qu’à moins de dix jours de ce qui aurait pu être un dénouement heureux, nous en sommes encore suspendus à des arbitrages tant à la Cca qu’au Tas ? », a constaté l’ancien sélectionneur des Lions.

Abdouraman Hamadou a justifié sa présence : «Je ne viens pas dans une démarche électoraliste. Nous partageons les mêmes idées pour changer notre football, changer le système qui est là. Il faut changer notre fédération, faire partir tous ces gens-là. Elle pense qu’il faut peut-être aller aux élections dans ces conditions.

Mais, je pense qu’on ne peut pas y aller (…) Je soutiens Brigitte Mebande, parce que nous avons la même vision. Ce qui se passelà ne prend pas en compte les intérêts de notre football. Mais, ce n’est pas parce que nous avons des divergences au niveau de la stratégie que cela peut gêner », nous a confié le président d’Etoile Filante de Garoua.