Culture of Wednesday, 29 June 2016
Source: monsieurbuzz.over-blog.com
La chapelle de New Bell qui était depuis lors une église moribonde, a su et pu se réveiller grâce à la voix excitante de Reniss.
Les fidèles qui n’y croyaient plus ont rebroussé chemin, les infidèles sont revenus à la case départ pour se faire baptiser, les incrédules se sont convertis, et les traites se sont confessés dans le silence et le secret de l’ombre.
Tous ont reconnu ou presque, que le guru venait de reprendre autorité. Il a commencé à mettre au placard ses cantiques à Marie Jeanne, aux Dame Jeanne d’alcool, pour imposer les messes régulières et nocturnes sous le rythme des psaumes louangeurs de Reniss à la sauce, au piment, au plantain et à tous ses dérivés.
Elle s’est posée comme chantre de la chapelle du Monstre, et par ricochet sans crochet ni piquant le haut-parleur du Bikutsi dans le sens le plus sauvage du mot.
Ayant vu la portée de ce style tant prisé par les membres de l’assemblée, le maitre de la bergerie ne va pas manquer de l’imposer à sa servante pour qu’elle le serve à son tour.
Avant la Sauce, le monstre semblait souffrir d’un cruel manque de confiance en soi doublé d’un surmenage de son égo qui ne cessait de perdre le sommeil nébuleux face à la lumineuse brillance des uns et des autres.
Ainsi, si la soupe musicale de Reniss a été autant pimentée, c’était aussi pour servir de « démarreur » au maitre de bergerie.
Il semblait ne plus tenir debout, ne plus se lever, et par conséquent ne pouvait ni se branler ni faire bander sa bande ni mettre en érection les tympans des auditeurs.
Le démarreur a donné une telle puissance à son moteur qu’il a mis les bouchées double et décidé d’aller 1000 à l’heure. Peut’être pour rattraper la concurrence qui a jadis pris un temps d’avance, la devancer et la regarder avec fierté dans le retro.
Sans se demander si la petite Reniss est déjà assez mature pour pouvoir supporter de « faire » les mauvaises choses avec autant de vitesse, Jovi a juste voulu foncer. Pour ce qui le préoccupe ce n’est ni le plaisir que peut en tirer sa « nouvelle Céline », mais sa propre jouissance.
Il veut tirer le bon coup et jouir un point c’est tout. Même si ça doit passer par le vol du buzz de la petite, ou par le viol de sa carrière.
Sans même attendre que la Sauce prenne à la manière de la mayonnaise, sans même attendre que le public en prenne goût et s’en réjouisse à son tour et pleinement, il est venu leur couper la langue pour son amour propre.
En un laps de temps très court, sa courte queue dormante a pris un volume si gros que celui d’un pilon.
Debout, tendu, gros, long, à l’image d’un pénis géant, le pilon de Jovi veut seulement cogner dans le mortier de la petite Reniss. Sa mémoire aussi semble être autant courte.
En 2014 on se souvient, le très talentueux Jovi a offert au public le titre « mets l’argent à terre » qui s’est posé en un temps record comme un tube international.
Nous étions le 14 septembre. Sans passer par les préliminaires, le 08 octobre de la même année, il publie une fois de plus « et puis koi » un autre tube de qualité.
Sauf que, malmenant le public à gauche et à droite de la pente, comme l’âne de Buridan face à la boite de foin et le seau d’eau il n’a rien pu choisir.
Ce qui allait être alors un tube sans précédent, a été bloqué dans un tube qui l’a conduit tout droit dans la fosse des fausses décisions artistiques.
Il avait aussi promis dans la foulée, la sortie clipée d’une chanson chaque mois. Voulant prouver aux yeux de je ne sais qui son inspiration débordante.
Deux bonnes années après, sans avoir l’humilité d’apprendre de ses propres erreurs de débutants, il copie et colle sur le dos de sa petite les mêmes ratures cicatrisantes. A peine la Sauce a été servie, à peine il y’a trempé sa queue, qu’il veut déjà pilonner le buzz de l’enfant d’autrui.
Au lieu de se contenter de tirer un seul et bon coup, il a voulu faire d’une pierre deux coups…de pilons. Même pas un mois pour ce qui se consomme parfois pendant un an, il vient polluer l’atmosphère avec deux autres chansons de Reniss : « le pilon » et « dashiki ».
Ce n’est pas juste de se servir ainsi de Reniss pour résoudre ses propres problèmes libidinaux. Il n’a qu’à retirer son « péniss » dans le mortier de la petite et d’éviter de faire de sa carrière une histoire de coup de pilon et de jouissance précoce et passive.