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Actualité Boxe of Vendredi, 18 Mars 2016

Source: 237online.com

Wilfried Dieudonné Seyi qualifié pour les Jeux olympiques

Les Jeux olympiques de Rio de Janeiro 2016 Les Jeux olympiques de Rio de Janeiro 2016

Le Camerounais de 18 ans a réalisé son rêve en se qualifiant pour les Jeux olympiques hier à Yaoundé.

Wilfried Dieudonné Seyi (18 ans) voulait jouer au football et rester à l’écart de la boxe, cette discipline au cœur de la vie de son géniteur (Rim Séyi). Mais, il y a eu cette bagarre au collège Père Monti en 2008.

Un camarade de classe lui avait assené un coup sec et violent. « J’ai eu un œil poché. De retour à la maison, mon père s’est moqué de moi.

Dès ce moment, j’ai pris la résolution de prendre ma revanche et de me mettre à la boxe », se souvient le champion. Dans la boxe, il y a mis cœur, âme, passion.

Son père, milourd, était son principal sparring-partner. Des séances de travail individuelles et des séances de visionnage des combats de son idole, Floyd Mayweather ont contribué à forger sa personnalité sur le ring.

Garde haute et forte, anticipation, vivacité, tactique de poussée appliquée à la lettre, finesse, Wilfried Seyi (75 kg, poids supermoyens) adapte son combat à l’adversaire. Jeune homme « impeccable », excepté sa coupe iroquoise blonde, à l’assurance déconcertante, un zeste poli avec ses airs de gamin juste sorti de l’enfance, le boxeur de Copacabana à Yaoundé a foi en lui.

« Aujourd’hui, je veux atteindre le plafond de la boxe et pourquoi pas, le niveau de mon idole. Je ne veux pas être deuxième ou troisième. Je veux gagner », lance-t-il. Le voir boxer est un régal. On dirait presqu’il a été fait pour la discipline.

A Yaoundé, le médaillé d’or aux Jeux africains de 2015 (sa première compétition d’envergure), a son public. Son sourire à la fois tendre, juvénile, enjoué ne laisse pas transparaître la « bête » qui sommeille en lui. Champion des Dixiades 2014 dans sa catégorie, il a été médaillé de bronze en début d’année, avec le club FAP lors d’un tournoi militaire.

S’il est en pleine ascension, il sait travailler dur, des heures et des heures. Wilfried Seyi est aussi un passionné d’automobile. Normal donc de le voir inscrit en classe de première mécanique-auto dans un établissement de la ville. Après sa qualification pour les JO, on peut définitivement affirmer que regarder Wilfried Seyi combattre, c’est comme « prendre le train à grande vitesse de ses émotions ».