Actualités of Tuesday, 16 December 2025

Source: www.camerounweb.com

Cabral Libii risque gros : Bibou Nissack dénonce des "calomnies" et menace de poursuites judiciaires

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Accusé d'avoir déchargé des procès-verbaux électoraux du PCRN lors de la présidentielle de 2018, Bibou Nissack rejette catégoriquement ces allégations. Son épouse, qui prend la parole publiquement, appelle le président Cabral Libii à faire cesser ce qu'elle qualifie de campagne de diffamation orchestrée par certains militants du parti.
Yaoundé, le 16 décembre 2025


Des allégations arguant de ce que monsieur Bibou Nissack aurait déchargé des procès-verbaux électoraux émanant du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) à l'occasion du scrutin présidentiel camerounais de 2018 ont récemment été formulées sur la place publique, y compris par voies médiatiques.
Monsieur Bibou Nissack s'inscrit en faux contre de tels propos et s'insurge contre leur caractère "grossier et bassement mensonger", non sans souligner au passage la récurrence et la facilité avec lesquelles sa réputation tente habituellement d'être ternie, souvent par les mêmes officines et acteurs. Par conséquent, il dénonce les auteurs de tels propos comme étant des "affabulateurs" dont les élucubrations les rendent passibles de poursuites pénales en diffamation.


Madame Bibou Nissack rappelle que des personnes et profils publics se revendiquant du même parti politique ont déjà jadis engagé une campagne cybernétique de harcèlement et de calomnies la visant elle-même. La gravité des faits en question l'avait ainsi conduite à se déporter personnellement dans les locaux du dit parti, sis à Yaoundé Nkoldongo (Immeuble Bayiga), pour y déposer une plainte diligentée auprès du "Comité d'éthique et de surveillance du PCRN" en concomitance avec une action judiciaire.
Cette récurrence des attaques suggère, selon Mme Bibou Nissack, l'existence d'une stratégie délibérée visant à nuire à l'image de son époux, figure connue de la scène politique camerounaise. Le couple dénonce une forme de harcèlement systématique qu'il attribue à des militants ou sympathisants du PCRN, sans pour autant mettre en cause la direction du parti.
Un appel direct à Cabral Libii
Madame Bibou Nissack formule donc publiquement cette fois-ci le vœu que le président du PCRN, l'honorable Cabral Libii Li Ngue Ngue, qui à sa connaissance a toujours eu des liens fraternels avec son époux monsieur Bibou Nissack, fasse cesser une bonne fois pour toutes les calomnies que certains se revendiquant du parti dont il assure la présidence "avec brio" prennent plaisir à répandre "sans la moindre pudeur ni retenue".
Cet appel public au président du PCRN constitue un moment significatif dans cette affaire. En invoquant les "liens fraternels" supposés entre les deux hommes, Mme Bibou Nissack semble vouloir distinguer la direction du parti de certains de ses militants jugés incontrôlables. Elle mise sur l'intervention personnelle de Cabral Libii pour mettre fin à ce qu'elle présente comme une dérive.
Un communiqué publié dans des circonstances particulières
Le site "Free Bibou Nissack" étant inactif du fait d'attaques malveillantes depuis plusieurs mois, Mme Bibou Nissack a choisi de publier le présent communiqué via d'autres canaux "en vue de lui accorder la force et la valeur de ce que de droit".

Cette mention d'attaques informatiques contre leur site internet ajoute une dimension supplémentaire au tableau dressé par le couple, qui se présente comme victime d'une campagne multiforme de déstabilisation combinant diffamation publique et cyberattaques.

Si les accusations portées contre Bibou Nissack concernant les procès-verbaux électoraux de 2018 ne sont pas détaillées dans le communiqué, leur réfutation catégorique et la menace de poursuites judiciaires témoignent de la gravité que le couple accorde à ces allégations.

La nature exacte des relations entre Bibou Nissack et le PCRN, ainsi que les raisons précises de ces tensions récurrentes avec certains membres du parti, demeurent cependant obscures. Le communiqué ne précise pas non plus si monsieur Bibou Nissack est ou a été membre du PCRN, ni quel rôle il aurait joué dans la campagne présidentielle de 2018.


À l'heure où ces lignes sont écrites, ni le président Cabral Libii ni les instances officielles du PCRN n'ont réagi publiquement à ce communiqué. L'interpellation directe et publique du président du parti par Mme Bibou Nissack place néanmoins la formation politique face à ses responsabilités dans la gestion des comportements de certains de ses militants.

Cette affaire illustre les tensions internes qui peuvent traverser les partis politiques camerounais, où les règlements de comptes et les accusations croisées viennent parfois brouiller le débat politique et entacher la réputation des acteurs concernés.