Dans un droit de réponse cinglant, Jean Benoit Bénéfice Mévoa, ancien Secrétaire Général du MANIDEM, accuse frontalement Dieudonné Yebga d'avoir porté « le premier coup mortel » à Anicet Ekane. Entre rappel du pardon public du défunt, dénonciation d'une « danse macabre » autour du cadavre et accusations de trahison, un règlement de comptes sans concession.




REPONSE À DIEUDONNE YEBGA PAR JEAN BENOIT BENEFICE MEVOA, ANCIEN SG MANIDEM

Droit de réponse suite à la sortie de Mbombog Dieudonné Yebga

« Ne pas respecter les morts, c'est manquer de respect à la vie elle-même. » — Marco Aurelio

En ces jours où nous pleurons la disparition du camarade Ekane Anicet, ces mots prennent tout leur poids et leur sens. La perte de ce grand combatant, ce grand militant Upéciste et Manidémiste, dont l’humilité et la grandeur ont marqué le Conseil Constitutionnel en Août dernier, est une tragédie pour notre pays, pour l'opposition Kamerunaise et pour notre Parti le Manidem. Au lieu de lui rendre un hommage sincère et digne, certains, par leurs actes et paroles, aggravent la douleur collective et bafouent la mémoire et les sacrifices du défunt.

Il convient pourtant de rappeler qu’à l’entame de cette histoire, j’avais pris sur moi d’interpeller publiquement Mbombog Dieudonné Yebga, l’appelant au sens de la retenue et à la responsabilité face à l’élan de l’histoire. Mais il s’est laissé emporter, prétendument par un désir de vengeance et par des intérêts dont lui seul et ses mandants gardent le secret. Cette logique a contribué, de manière directe, à la fracture et à la tragédie que nous vivons aujourd’hui.

Malgré tout, dans un geste de grandeur d’âme et d’exemplarité rare, le camarade Ekane Anicet avait publiquement demandé pardon à Dieudonné Yebga. Ce pardon, "offert", face à cet incompréhensible et indescriptible hostilité de ce dernier, restera gravé dans la mémoire collective. Il témoigne de l’immense humanité et du sens de l’honneur du défunt, une veritable leçon que l’histoire du Kamerun ne pourra jamais effacer.

Mbombog Dieudonné Yebga, vos choix, vos postures et votre conduite révèlent une responsabilité directe et indéniable dans la tragédie que nous vivons. Là où un geste de réconciliation aurait pu sceller l’unité et renforcer notre parti, vous avez choisi la compromission, la trahison et la division. La danse macabre autour du cadavre du camarade Ekane Anicet, votre usurpation du titre de Président du MANIDEM et vos actes contraires à l’éthique et au valeurs de l'Upécisme constituent une offense irréversible à sa mémoire et aux valeurs qu’il a incarnées.

Le camarade Georges Anicet Ekanè nous laisse un héritage de patriotisme, de courage, de combativité, de persévérance, de justice et de dignité. Il mérite que l’on retienne comme image ; un homme qui a lutté, un homme qui a formé et encadré des générations d'upécistes, un homme d’honneur, un homme de parole dont le pardon et la grandeur d’âme surpassent les injustices par lui subies. L’histoire retiendra sa mémoire comme celle d’un grand combattant, et elle retiendra également le nom de Dieudonné Yebga, du côté de ceux qui ont trahi sa confiance, ses oeuvres et compromis la lutte pour l'avènement du changement au Kamerun. Et comme disait le Président Maurice Kamto à l'entame de son hommage au défunt, "ils ont tué le Président Georges Anicet Ekanè". Malheureusement, << camarade >>, tu as contribué à assener le "premier coup mortel".

À sa famille, à la grande famille du MANIDEM et à tous ceux qui l’ont accompagné dans ses combats, j' adresse une fois de plus ma profonde compassion et mon engagement renouvelé à poursuivre la lutte pour laquelle il a donné sa vie : la justice, la liberté et la dignité pour ce Kamerun qui lui était si cher.
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