Alors que l’heure est encore à la célébration du 150ème anniversaire de la création de cette entité à caractère économique, un regard rétrospectif édifierait davantage les populations relativement à son évolution.

Il y avait quoi avant au moment où tout le monde ne parle que du Port autonome de Douala-Bonabéri pour designer et apprécier cette infrastructure portuaire considérée à juste titre comme étant la porte d’entrée au cœur de l’Afrique ? Ce que tout le monde sait, c’est que depuis 2016, c’est Cyrus Ngo'o qui préside aux destinées du Port Autonome de Douala (Pad). On sait aussi que parlant des grandes mutations que cette entité est entrain de connaitre, tout le mérite est à mettre à son actif avec la participation de l’ensemble de ses collaborateurs et de tous les autres acteurs de la place portuaire de Douala.

Avant lui, et s’agissant du Port autonome de Douala, il y a eu d’autres Directeurs généraux à l’instar d’Emmanuel Etoundi Oyono (2012-2016) ; Dayas Mounoume (2008-2012) ; Emmanuel Etoundi Oyono (2005-2008) ; Alphonse Siyam Siewe (1998-2005). À l’époque où on parlait plutôt de l’Office National des Ports du Cameroun (Onpc), Tchouta Moussa (1993 et 1997) ; Siegfried Dibong (1985- 1993) ; Simon Ngann Yonn (1971-1985), ont assumé les fonctions de Directeur général.

Ont aussi fait partie de cette grande aventure dirigeante, en tant que Directeur des Ports et Voies navigables, Simon Ngann Yonn (1970-1971) ; Daniel Diboussi (1962-1970) ; François Gouiffe à Dooh (1959-1960) et Robert Vion en 1958.

Comme généraux adjoints, Emmanuel Maxwell Bityeki ; Valentin Njoya ; André Priso, Directeur General adjoint-Etudes ; Marcel Njinga, Dga Technique ; Michel Le Brishoual ; Daniel Fotseu Kaptchouang. Dans la même liste, Samuel Njoh Seke ; Simon Pierre Ewodo Noah ; Arsène Essomba Eloundou (2009-2012) et depuis 2012, c’est Charles Michaux Moukoko Njoh. Des Présidents du Conseil d’Administration, on peut citer Paul Tessa ; Edouard Etonde Ekoto (1999-2006) ; Christopher Nsahlaï (2006-2008) ; Faï Yengo Francis (2009- 2012) et depuis 2012 à nos jours, Shey Jones Yembe.

Si les regards sont tournés vers les réformes qui ne cessent d’induire la création d’autres petites entités contribuant à l’attractivité, la compétitivité de cette infrastructure économique à l’instar de la mise en place du port sec dans la localité de la Dibamba dans le département de la Sanaga maritime, un pan de l’histoire révèle que tout avait commencé en 1881 avec les premiers travaux de la "Woermann Line" en vue de faciliter l’accostage des embarcations sur un quai de 65 m.

Vint la première guerre mondiale en 1914 qui entraine la perte des colonies allemandes. L’accès au port de Douala est rendu possible grâce à des navires avec un tirant d’eau de 4,0 mètres. Il comprend un quai de 60 m, 7 quais privés, des magasins reliés par une voie de 60 m. Bonabéri est servi par un quai de 100 mètres de long. Des ateliers bien équipés et un quai flottant de 900 tonnes. La capacité de trafic annuelle est évaluée à 100 000 tonnes. Le premier projet d’extension interviendra en 1922 avec une superficie estimée à 10 ha et un quai de 540 m.

Le deuxième plan d'extension interviendra en 1948 sur une superficie de 60 ha et pour un quai de 2,7 km. En 1950, un Service Spécial des Ports et Voies Navigables du Cameroun est mis en place. Il sera rattaché en 1960 au ministère des Transports. Le trafic par conteneurs est apparu quant à lui en 1970.

1971. Avant que n’intervienne la construction du Centre des Affaires maritimes (Immeuble SIMAR) ; la fin des travaux du 3ème plan d'extension du Port de Douala (réserve foncière portée de 60 à 1000 ha, quai de 10 km) est survenue en 1979. S’en suivra alors en 1998 la Loi d’orientation n° 98/021 du 24 décembre 1998 portant organisation du secteur portuaire. L’Autorité Portuaire Nationale sera mise en place avec la création de 04 Ports Autonomes et la promulgation en 1999 du décret n°99/130 portant création du Port Autonome de Douala qui continuait d’assurer la gestion des 3 autres (Kribi, Garoua et Limbé). La suite, on la connait. Elle se résume en la mise en place de plusieurs régies sous la conduite de Cyrus Ngo’o, l’actuel directeur général du Port autonome de Douala-Bonabéri.