Actualités of Tuesday, 21 October 2025

Source: www.camerounweb.com

Alerte : les policiers entrent dans chaque maison avec une consigne claire

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Le moment déjà tendu est vraisemblablement sur le point de l'être davantage. Dans les quartiers de chaque grande ville, l'heure est à la peur et à l'inquiétude totales. Personne ne sait ce que réserve demain.

Nous avons promené notre micro et l'incertitude du lendemain est le sujet qui revient le plus. « Voyez vous-mêmes, nous avons achevé le vote le dimanche 12 octobre et depuis, nous sommes dans l'expectative. Les rumeurs insistantes donnent Issa Tchiroma vainqueur, mais en même temps, le régime en place n'a pas participé à cette élection pour la perdre, ce serait une honte absolue qu'il n'accepterait jamais », nous avoue un citoyen abordé.

Par conséquent, nous dit-il, « nous avons peur, je me dis que tout peut basculer à tout moment, rendant la situation sociopolitique encore terrible et invivable pour nous le peuple. C'est cette crainte qui refroidit la population, qui la fait se contenter de Paul Biya depuis des années maintenant, lui faisant implorer le ciel pour qu'il le fasse partir en évitant d'initier un mouvement d'humeur comme on le constate souvent dans les autres pays ».

Justement, la terreur est présente. Qui s'essaie s'y brûle, constate-t-on un peu partout sur le territoire. À Dschang, par exemple, les forces de sécurité torturent les populations.

Depuis plusieurs jours maintenant, la ville est sous une « forte surveillance des forces de sécurité », sait-on d'une source fiable. Les gendarmes et les policiers interpellent les populations de manière fortuite et fouillent leurs téléphones de force pour chercher des commentaires critiques à l'encontre du régime.

Gare donc à celui ou celle qui désapprouve les procès-verbaux de l'élection présidentielle partagés par les institutions de la République. Il/elle est immédiatement conduit(e) soit à la police soit à gendarmerie pour exploitation, autrement dit pour une torture à la machette.

Aussi, « les policiers cassent les portes pour retirer les motos des bensikineurs (terme utilisé pour désigner les valeureux conducteurs de taxi-moto, ndlr) sous prétexte qu'ils sont à l'origine des manifestations ayant conduit aux incendies dans la ville en question », informe un témoin. C'est donc une situation similaire à celle vécue par les populations anglaises au début de la crise dans le Noso.