Actualités of Saturday, 4 October 2025

Source: www.camerounweb.com

REVELATION: voici comment Paul Biya a mis la main sur les médias

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Un activiste des réseaux sociaux remet en question l'indépendance des principaux médias du Cameroun, pointant du doigt l'affiliation politique de nombreux patrons de presse.


Dans une publication qui suscite le débat sur les réseaux sociaux, Arol Ketch, qui se présente comme un "rat des archives", a dressé une liste des propriétaires de médias camerounais qu'il accuse d'être proches du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), le parti au pouvoir depuis 1985.

Selon cette analyse, la quasi-totalité des principales chaînes de télévision du pays seraient dirigées par des personnalités affiliées au RDPC ou proches du président Paul Biya. Parmi les exemples cités :

Dans le secteur télévisuel, l'activiste mentionne Canal 2, propriété d'Emmanuel Chatué (sénateur RDPC), la CRTV dirigée par Charles Ndongo, Vision 4 d'Amougou Belinga, ou encore Bnews 1 appartenant au maire RDPC Luc Owona.
Dans le secteur radiophonique, la situation serait similaire avec Magic FM de Grégoire Mbida Dzana, Satellite FM également propriété d'Amougou Belinga, ou Sweet FM appartenant à Emmanuel Chatué.
Seules trois chaînes – Equinoxe TV, Balafon et Naja TV – échapperaient, selon lui, à ce constat.

Pour Arol Ketch, cette situation expliquerait "le faible niveau de nos médias". Il qualifie ces organes de presse de "médias aux ordres" et d'"outils de domination à la solde d'un régime", allant jusqu'à les décrire comme de simples "caisses de résonance".

"En réalité, ce n'est pas en suivant ces médias qu'on aura la bonne information", affirme-t-il, avant de conclure avec une expression en langue locale : "La terre est sale ! Si è ne Mvit ! Ngo Bagdeu !"


Ces accusations, bien que non vérifiées de manière indépendante, relancent un débat récurrent au Cameroun sur le pluralisme des médias et leur capacité à jouer leur rôle de contre-pouvoir.


La question de l'indépendance éditoriale des médias camerounais est régulièrement soulevée par des observateurs, des journalistes et des organisations de défense de la liberté de la presse, qui appellent à une plus grande diversité des points de vue dans le paysage médiatique national.

Dans toute démocratie, l'indépendance des médias est considérée comme un pilier fondamental permettant aux citoyens d'accéder à une information diverse et contradictoire. La concentration de la propriété des médias entre les mains d'acteurs proches du pouvoir soulève des interrogations sur la capacité des journalistes à exercer leur métier en toute liberté.


Il convient toutefois de noter que l'affiliation politique d'un propriétaire de média n'implique pas nécessairement un contrôle éditorial total sur les contenus diffusés, même si cette situation peut soulever des questions légitimes sur les lignes éditoriales adoptées.

Cette publication invite les citoyens camerounais à diversifier leurs sources d'information et à développer un esprit critique face aux contenus médiatiques qu'ils consomment quotidiennement.