Alors que le Cameroun s’apprête à vivre une période électorale cruciale, le président Paul Biya, 92 ans, fait l’objet de rumeurs persistantes concernant son état de santé et son apparence physique. Des informations non confirmées évoquent des soins esthétiques reçus lors de son récent séjour en Suisse, tandis que son entourage politique organise une campagne électorale qualifiée de « courte mais intense ». Une situation qui interroge sur la transparence et la communication autour du chef de l’État camerounais.
Des sources anonymes, relayées sur les réseaux sociaux, affirment que Paul Biya aurait bénéficié de séances de botox durant son séjour en Suisse, notamment au niveau des rides du menton et du contour de la bouche, dans le but de « redessiner l’ovale de son visage ». Ces allégations, impossibles à vérifier de manière indépendante, soulèvent des questions sur l’image publique du président, souvent critiqué pour son âge avancé et son absence prolongée sur la scène politique nationale.
Jusqu’ici discret, Paul Biya se préparerait à une campagne électorale « courte mais intense », selon des informations internes au RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais). La logistique serait entièrement gérée par le cabinet civil et le parti au pouvoir, tandis que le secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, semble écarté des préparatifs. Une situation qui alimente les spéculations sur les tensions internes au sein de l’appareil d’État.
La santé de Paul Biya est un sujet récurrent de débats au Cameroun. Son absence prolongée du pays et ses rares apparitions publiques nourrissent les interrogations sur sa capacité à gouverner. Les rumeurs de soins esthétiques, si elles s’avèrent fondées, pourraient renforcer l’idée d’un président « dopé » pour masquer les signes de vieillesse, une image peu compatible avec les attentes d’une population en quête de renouveau politique.
Des analystes politiques soulignent que ces rumeurs, qu’elles soient vraies ou fausses, reflètent un climat de défiance envers les institutions. « Le manque de transparence sur la santé du président est un problème démocratique », déclare un politologue sous couvert d’anonymat. « Cela crée un vide que les rumeurs et les théories du complot viennent combler. »
Alors que le Cameroun s’engage dans une période électorale décisive, la question de la santé et de la légitimité de Paul Biya reste au cœur des débats. Entre rumeurs de soins esthétiques et préparation d’une campagne éclair, l’opacité qui entoure le président interroge sur l’avenir politique du pays. Une chose est sûre : les Camerounais attendent des réponses claires, dans un contexte où la transparence est plus que jamais nécessaire.