Actualités of Thursday, 2 October 2025

Source: www.camerounweb.com

Présidentielle 2025 : le candidat vainqueur selon le sondage

Résultats de sondage Résultats de sondage

S’il y a bien un candidat qui dompte actuellement les foules sur le territoire pour l’élection présidentielle, c’est le patron du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC). Issa Tchiroma Bakary ne fait rien à moitié et la population semble le suivre partout où il va. Mais les sondages et les calculs politiques le placent favori ?

L’analyse prévisionnelle des intentions de vote pour l’élection présidentielle de 2025 donnent un candidat de transition gagnant, selon un observateur fiable sur les réseaux sociaux. Ce dernier avance que la bataille électorale s’annonce comme une étape charnière de la vie politique nationale en ce dernier trimestre de l’année.

Alors que le scrutin de 2018 avait mobilisé environ moins de 3,5 millions de votants sur 6,6 millions d’inscrits, la perspective de 2025 laisse entrevoir une participation plus forte estimée à 60 ou 70 % des près de 8,2 millions d’électeurs inscrits. Cette évolution est en grande partie imputable au retour d’une fraction significative des abstentionnistes de 2018 et à la mobilisation accrue de nouveaux électeurs.

L’analyse repose sur plusieurs hypothèses. Le corps électoral sur la base des données d’Elecam est de 8 219 210 inscrits et pour l'hypothèse de 70 % de participation : « L’agrégation des blocs électoraux confère à l’Union pour le changement environ 61 % des intentions de vote, soit 3 509 602 voix sur 5 753 447 votants projetés. Le seuil de la majorité absolue (50 %) est à 2 876 724 voix : la coalition disposerait donc d’un écart d’environ 632 878 voix »

Pour l'hypothèse prudente envisageant une participation 65 % : « Avec 65 % de participation (5 342 486 votants), 61 % équivaut à 3 258 916 voix, soit un avantage d’environ 587 673 voix sur le seuil de 50 % ».

La base des données utilisées s’appuie sur les résultats officiels du scrutin de 2018, complétés par des projections intégrant les évolutions politiques et sociales récentes.

L’approche méthodologique consiste à examiner séparément sept blocs électoraux majeurs, puis à agréger les résultats projetés en faveur de l’Union pour le Changement.

La marge d’erreur statistique est estimée à ± 2,5 % au niveau national.

Environ 14 % du corps électoral s’était prononcé en faveur de Maurice Kamto. Celui-ci étant le principal absent en 2025, empêché par le Conseil constitutionnel, l’hypothèse retenue est que la moitié de son électorat pourrait rallier la nouvelle coalition. Cela représenterait près de 7 % des votants (600 000 électeurs). Les 7 % restants seraient dispersés entre abstention volontaire ou forcée et votes éparpillés, sans avantage direct pour le régime Biya.

Le Septentrion (Nord, Extrême-Nord, Adamaoua). Ce bloc rassemble près de 38 % du corps électoral. Grâce à l’ancrage local d’Issa Tchiroma et au soutien d’une partie de la jeunesse de l’UNDP, déçue par ses dirigeants, la coalition pourrait capter environ 50 % de cet électorat, soit 19 % des suffrages (plus de 1,6 million de voix).

Le Nord-Ouest et Sud-Ouest (Noso). Avec un potentiel estimé à 12 %, le Noso avait connu une abstention massive en 2018. Une mobilisation de 50 % de ce bloc en faveur de l’Union pour le changement donnerait environ 6 % des voix (500 000 électeurs).

Les abstentionnistes de 2018. Constituant près de 40 % du corps électoral, ce groupe représente le plus grand réservoir. Leur retour partiel, estimé à la moitié, et une orientation de 50 % en faveur de la coalition généreraient près de 20 % des suffrages (1,7 million de voix).

Le Centre – Sud – Est. Bastions historiques du RDPC, ces régions représentent environ 20 % du corps électoral. Une percée estimée à 25 % de ce bloc rapporterait 5 % supplémentaires (425 000 voix).

La diaspora. Souvent marginalisée dans les statistiques officielles mais dotée d’une influence croissante, la diaspora pourrait apporter 2 % des suffrages, soit environ 170 000 voix, si un tiers de ses membres choisit l’Union pour le changement.

Autres régions (Ouest, Littoral, etc.). Enfin, une pénétration évaluée à 20 % d’un bloc de 10 % rapporterait encore 2 %, soit environ 170 000 électeurs.

Synthèse des projections. Sur la base du registre électoral 2025, estimé à 8 219 210 inscrits, deux scénarios de participation ont été envisagés. Dans l’hypothèse la plus probable, soit 70 % de participation, le corps électoral effectif représenterait environ 5 753 447 votants.

L’agrégation des différents blocs électoraux attribués à l’Union pour le changement donne une projection d’environ 61 % des suffrages, soit 3 509 602 voix. Le seuil de la majorité absolue, correspondant à 50 % des suffrages exprimés, se situerait alors à 2 876 724 voix.

L’Union pour le changement disposerait donc, dans ce scénario, d’un écart de plus de 632 000 voix au-dessus du seuil requis pour la victoire. Ce résultat traduit une avance d’environ 11 points de pourcentage sur la majorité absolue, confirmant que l’union des forces d’opposition pourrait non seulement franchir le seuil des 50 %, mais aussi sécuriser une marge décisive face au parti sortant.

Conclusion, cette analyse prévisionnelle révèle qu’une victoire de l’Union pour le changement dès le 12 octobre au soir de l’élection présidentielle de 2025 est plausible si les tendances décrites se confirment. L’ouragan électoral évoqué ne relève pas de la rhétorique, mais d’une projection cohérente des rapports de force. La question essentielle demeure cependant celle de la traduction institutionnelle de cette victoire : comment garantir qu’un succès électoral arithmétiquement soit acquis par les PV issus d'au moins 80 % des bureaux de votes les plus importants, que ce succès acquis soit validé et reconnu par les instances d'arbitrage finales et internationales ?

Le peuple devrait se lever dès le 12 octobre jusqu'à la proclamation finale(ce sera la revanche de la proclamation finale de l'UPC à Yaoundé en mai 1955). Yaoundé va tomber à la proclamation finale.