Fin du régime Biya : la solution, c’est la rue, écrit Paul Chouta. Le lanceur d’alerte pense, comme beaucoup d’autres observateurs, qu’il est temps que la tête de la présidence de la République change de visage. « Assez de blablabla. Assez de demi-mots. Assez de rêves creux. Le régime Biya-RDPC ne partira pas par la morale, ni par le dialogue. Il partira par la rue. Point final », écrit-il.
Nous devons être cohérents et cesser de tourner autour du pot. L’attitude du régime Biya-RDPC nous mène à une conclusion évidente : il ne quittera le pouvoir que sous la contrainte. Ce n’est pas ce que nous avons souhaité, mais c’est aujourd’hui la seule voie pour libérer notre pays des mains de ces prédateurs, mafieux et destructeurs.
Pourquoi affirmons-nous cela ?
Après Elecam, c’est au tour du Conseil constitutionnel de refuser, tacitement, d’exiger la publication du fichier électoral, pourtant imposée par la loi. En clair : ils nous mènent à une élection sans que nous sachions qui sont les électeurs. C’est inacceptable et totalement inédit. Dans aucun pays sérieux, une élection ne se déroule sans un fichier électoral public et clair. Le régime prépare une fraude massive.
Ce refus systématique est un message limpide : ce régime dictatorial, qui cherche à faire croire à la communauté internationale que le Cameroun est une démocratie, entend se maintenir par tous les moyens — y compris la force. La seule réponse à cette imposture, c’est la rue. Arrêtons les illusions, les débats sans fin. La solution, c’est la rue.
Ils ont mis en place leur mécanisme de fraude : masquer le fichier électoral, organiser le chaos et maintenir leur emprise. Toute dictature redoute une chose : la rue. Le régime Biya-RDPC ne fait pas exception. Voilà pourquoi ils dépêchent leurs influenceurs et journalistes serviles pour répandre la peur sur les réseaux sociaux. Mais depuis quand manifester tue ? La Constitution garantit le droit de manifester. Leur objectif, c’est d’empêcher le peuple de se lever, pendant que même dans l’armée, certains officiers n’attendent qu’un signal pour lâcher ce régime, comme au Burkina Faso.
Le peuple détient désormais la clé. Participer à une élection dans de telles conditions, c’est légitimer un nouveau hold-up du clan de Chantal Biya, qui gouverne par procuration depuis des années.
Réélire Paul Biya, c’est reconduire Chantal Biya, Ngoh Ngoh, Nathalie Moudiki, Oswald Baboke, Mvondo Ayolo et toute la clique pour 7 ans supplémentaires de pillage, d’impunité et de violence.
Les Camerounais doivent ouvrir les yeux. Soit nous descendons massivement, pacifiquement mais résolument dans la rue, soit nous acceptons de subir, en silence, cette domination sans fin.