Actualités of Wednesday, 2 July 2025

Source: www.camerounweb.com

CAMEROUN-PRÉSIDENTIELLE 2025 : Bello Bouba ouvre la porte à une grande coalition de l'opposition

Bello Bouba ouvre la porte à une grande coalition de l'opposition Bello Bouba ouvre la porte à une grande coalition de l'opposition

Dans une révélation exclusive à Jeune Afrique, le président de l'UNDP confirme sa disponibilité pour rassembler les forces du changement contre Paul Biya


L'opposition camerounaise pourrait enfin trouver son unité face au RDPC de Paul Biya. Dans des déclarations exclusives recueillies par Jeune Afrique, Bello Bouba Maïgari, fraîchement candidat à la présidentielle d'octobre 2025, ouvre officiellement la porte à un rassemblement historique des forces de l'opposition.


"L'UNDP est ouvert à toutes les forces du changement pour une coalition", a déclaré sans ambiguïté le président de l'Union nationale pour la démocratie et le progrès dans cet entretien exclusif accordé à Jeune Afrique. Cette déclaration marque un tournant majeur dans la stratégie de l'opposition camerounaise, traditionnellement fragmentée.

Selon les révélations de Jeune Afrique, cette ouverture de Bello Bouba Maïgari n'est pas fortuite. Elle intervient dans un contexte où les appels au rassemblement se multiplient dans les rangs de l'opposition, consciente que la division a toujours profité au parti au pouvoir depuis 1992.

La proposition de coalition révélée par Jeune Afrique soulève néanmoins de nombreuses questions pratiques. Comment articuler les ambitions présidentielles de Maurice Kamto (MRC), de Cabral Libii (PCRN) et d'autres figures de l'opposition avec cette nouvelle donne ?

Dans ses déclarations à Jeune Afrique, Bello Bouba Maïgari reste évasif sur les modalités concrètes de ce rassemblement, se contentant d'affirmer l'ouverture de principe de son parti. Cette prudence pourrait traduire des négociations déjà en cours dans les coulisses, selon nos sources proches des partis d'opposition.

L'exclusivité Jeune Afrique révèle également les préoccupations stratégiques de l'UNDP face au "calendrier électoral particulièrement chargé" des neuf prochains mois. Quatre échéances majeures se profilent : la présidentielle en octobre 2025, suivie des régionales en décembre, puis des législatives et municipales au premier trimestre 2026.

Cette concentration d'élections, détaillée dans l'interview exclusive de Jeune Afrique, pourrait paradoxalement faciliter les négociations pour une coalition globale couvrant l'ensemble de ces scrutins, au-delà de la seule présidentielle.

À 76 ans, Bello Bouba Maïgari mise sur son expérience et sa stature pour fédérer. Comme il l'a confié à Jeune Afrique, sa candidature répond à "un processus strictement conforme aux statuts" de l'UNDP et à la pression de la base militante, notamment des jeunes et des femmes.
Cette légitimité interne, révélée par Jeune Afrique, pourrait constituer un atout dans les négociations avec les autres formations politiques, désireuses de présenter un front uni mais soucieuses de préserver leurs équilibres internes.

Si l'ouverture à une coalition est confirmée par Jeune Afrique, les contours de cette alliance restent à définir. Bello Bouba Maïgari évoque "toutes les forces du changement" sans préciser les critères de cette appellation ni les partis concernés.

Cette imprécision, relevée dans l'entretien exclusif de Jeune Afrique, laisse la porte ouverte à différents scénarios : depuis une simple coordination électorale jusqu'à une fusion programmatique complète des oppositions.

Pour les observateurs de la scène politique camerounaise, cette révélation de Jeune Afrique intervient à un moment crucial. L'opposition a souvent été critiquée pour son incapacité à s'unir face au RDPC, malgré les appels répétés de la société civile et d'une partie de l'électorat.

La proposition de Bello Bouba Maïgari, telle que rapportée en exclusivité par Jeune Afrique, sera donc scrutée avec attention par les autres leaders de l'opposition et leurs bases respectives. L'enjeu dépasse la simple tactique électorale : il s'agit de la crédibilité même de l'alternance démocratique au Cameroun.