Un jeune frustré écrit une lettre au président de la République, Paul Biya, pour lui dire qu’il est responsable de ce que le peuple vit dans le pays. « Excellence, je viens vous exprimer la frustration que je subis depuis plusieurs années », commence-t-il.

En effet je suis un jeune Ingénieur dans un secteur bien précis dans notre pays (secteur pétrolier) avec un parcours élogieux et ayant acquis certaines connaissances dans plusieurs autres activités. Pour ne pas être figé sur la formation de base, d’autres ont été reçues dans le bus de maximiser les chances pour travailler dans son pays mais jusqu’à ce jour c’est toujours le chômage.

Comment comprendre que nous sommes en difficulté pourtant les entreprises destinées à nous recruter s’y trouvent et ce sont des groupes de personnes sans compétences qui y travaillent?

J’ai postulé dans plusieurs entreprises dans le but de mettre en pratique ce dont j’ai appris à l’école mais jusqu’ici rien; je ne vais nommer la compagnie nationale de raffinage dont mon dossier s’y trouve depuis 2018 (au temps de l’ancien directeur devenu ministre) mais je suis toujours en attente.

Excellence, dans l’un de vos discours, vous aviez dit: la jeunesse est le fer de lance de la nation. Sur le terrain, ce sont les mêmes qui s’y trouvent, les médiocres travaillent tandis que les méritants sont au quartier. Si nous ne travaillons pas, l’expérience viendra d’où? La jeunesse a plutôt l’expérience dans le chômage car certains de vos collaborateurs ont décidé de tout s’accaparer.

La jeunesse camerounaise est délaissée et chaque personne veut fuir le pays; qui va construire le pays si tout le monde part? Comment comprendre que nous mourrons tous les jours dans la mer Méditerranée, dans l’armée russe et au Maghreb?

Excellence Monsieur le président; nous souffrons énormément par manque du strict minimum. Avec quoi les jeunes vont prôner l’entrepreneuriat? Tout le monde ne peut pas se former dans un domaine précis pour aller faire de l’agriculture car même ceux qui sont formés dans le secteur ne parviennent pas à s’en sortir.

Vos collaborateurs empêchent les jeunes de se mouvoir d’où vous êtes responsable de ce que nous vivons actuellement dans notre pays car garant de notre constitution. Nos parents ont souffert pour nous envoyer à l’école mais après les études, nous revenons encore dans les cases familiales.

Monsieur le Président; l’heure est grave et vous devez réagir au moins pour cette fois car j’ai du mal à comprendre ce qui m’arrive en tant que jeune de cette nation. Nous voulons tous bâtir le Cameroun car c’est notre héritage laissé par nos ancêtres.