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Infos Sports of Monday, 26 June 2017

Source: Ebugnti

CAM-ALL: un arbitrage pas comme les autre

Wilmar Rodlan s’est fait proprement huer par le public du stade de Sotchi Wilmar Rodlan s’est fait proprement huer par le public du stade de Sotchi

Ce n’est pas toujours que le public prend à parti un arbitre. Surtout quand il ne s’agit pas d’une équipe évoluant à domicile. Et pourtant, Wilmar Rodlan a provoqué, ce dimanche après-midi, la bronca du public russe du stade de Sotchi.

Alors que le très emprunté latéral droit camerounais, Ernest Mabuka, avait commis une faute, plus d’ailleurs de manière grotesque, spectaculaire et maladroite que par désir délibéré de faire mal, le colombien choisit d’adresser son carton jaune à Sébastien Siani. L’infortuné milieu de terrain et tous ses coéquipiers protestent.

Le joueur allemand, touché au genou droit, se soigne et se relève. C’est alors que le sieur Rodlan décide de consulter la vidéo, pour une faute qui s’est déroulée devant ses yeux.

Il en revient avec un carton rouge, adressé au même Sébastien Siani. Il faut croire que c’est l’équipe de la vidéo qui le lui a conseillé. Les camerounais contestent de plus belle et une grosse bronca monte des travées.

Rebelote, Wilmar Rodlan retourne auprès de ses compères de la vidéo. Il en revient avec un nouveau carton rouge, adressé cette fois au vrai coupable. Le Cameroun, déjà balbutiant, se retrouve amputé. Sans doute du pire de ses joueurs, mais amputé quand-même.

Le fait est d’autant plus étonnant que, si Siani (1 m 73, 73 kg) et Mabuka (1, 76, 67 kg) ont effectivement des toises similaires, les deux joueurs sont difficile à confondre de par leur apparence.

Mieux, le même arbitre s’était déjà fait remarqué en match d’ouverture, pour ce que la presse avait qualifié de « première controverse de l’arbitrage vidéo ». Et, assez curieusement, pour avoir refusé d’utiliser la vidéo. Il avait ainsi privé les russes d’un penalty à la 15e minute.

Il faut croire qu’il a choisi le Cameroun pour rattraper son retard sur l’usage de ce nouvel instrument. Le site sportif Onzemondial a estimé que c’est « le fiasco de l’arbitrage vidéo ! ». Pour la Radio Télévision Belge Francophone (RTBF), « l’arbitre se trompe même avec le recours à l’assistance vidéo ».
Mais la confusion obsessionnelle dont a fait montre Wilmar Rodlan et l’excès décisionnel qui l’a accompagné auraient sans doute été perçus autrement s’il s’était agit d’un autre pays ou en d’autres circonstances. Banalisés qu’elles ont été par une domination allemande trop écrasante et des camerounais peu reconnaissables.

On croyait la vidéo convoquée dans le football pour rétablir la justice, on sait désormais qu’elle va aussi être un instrument d’injustice. Surtout quand elle n’est pas initiée par la circonstance ou la contestation, mais laissée à la seule discrétion de l’arbitre.