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Actualités of Thursday, 13 August 2015

Source: Agence Ecofin

Afrique Média réemet depuis le Tchad et la Guinée Equatoriale

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C’est désormais chose faite. Tous les bureaux de la chaîne Afrique Média ont été fermés au Cameroun. Les locaux de Douala ont été mis sous scellés ce 12 août 2015 par la police. D’abord les bureaux du président directeur général, Justin Blaise Tagouh, situés au quartier Akwa. Ici est affiché le message porté du préfet qui autorise la mise sous scellés. Puis a suivi la fermeture du bâtiment situé au quartier Ndogbong où sont logés les studios de la chaîne. Les employés ont quitté les lieux sur ordre du patron Justin Blaise Tagouh.

Cette fois était la bonne, après la tentative manquée deux jours plutôt. La police avait rencontré une ferme résistance de la foule. Alors qu’à Yaoundé, la fermeture avait eu lieu sans problème le 6 août dernier.

Pourtant, Afrique Média continue d’être reçue au Cameroun. Le message suivant est diffusé en boucle : « Suite à la pression de certaines autorités du Cameroun, nous vous informons que la chaine de télévision panafricaine émet depuis ce matin de Malabo et de Ndjamena. Dès lors, chers téléspectateurs, vous serez privés des débats pendant trois jours, car nos techniciens sont à pied d’œuvre pour le réaménagement des studios de Malabo et de Ndjamena… Par ailleurs, tous les panélistes sont priés de prendre attache avec la compagnie aérienne Ceiba pour l’obtention de leurs billets d’avion. »

La fermeture d’Afrique Média est condamnée par le Syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc). Son président intérimaire, Denis Nkwebo, dénonce « une campagne de fermeture de certains médias » orchestrée par les autorités et exécutée par le Conseil national de la communication (Cnc).

C’est le Cnc qui avait suspendu pour un mois la chaîne de télé pour la récurrence des dérives professionnelles. Afrique Média est surtout sanctionée pour avoir accusé la France et les Etats-Unis de soutenir les terroristes de Boko Haram.

Dans tous les cas, le Snjc appelle « à la mobilisation de tous les employés de médias pour défendre la justice ». Le syndicat constate une « dégradation des conditions de fonctionnement de la presse et la dérive autoritaire et dictatoriale du Cnc, agissant masqué, au service et aux ordres de groupes inconnus, mais incrustés dans un système de règlement de comptes ».