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Actualités of Friday, 20 April 2018

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Vision4: Jean JAcques Ze livre aux camerounais les secrets de sa réussite

Elles se résument en trois mots à savoir passion, détermination et satisfaction.

Réglé comme une horloge, le directeur de l’information Tv à la chaine Vision 4 débute sa journée de très bonne heure. « Je me réveille tous les matins à 5h30 systématiquement ». Comme tout bon journaliste, Jean Jacques Ze s’est donné la mission d’être au fil de l’information minute après minute et pour y parvenir, il veille au grain. « Se lever à cette heure suppose que je dors tard, parce que je fais un peu le zapping très tard entre minuit et 1heure, je lis tous les crawls, j’essaie de sui- vre toutes les dernières éditions d’informations qui passent pour capter la dernière actualité. Dès le matin, la 1ère chose que je fais c’est de me connecter pour voir les tendances de l’actualité. C’est un peu plus facile maintenant vu que les journaux envoient les unes dans les foras ». Une mission qui, au fil du temps, s’est transformée en habitude et c’est l’un des secrets de la réussite de la revue de presse qu’il présente tous les matins à partir de 7 heures.

Entre son réveil et son passage à la télévision, il consacre chaque seconde qui s’écoule à une tâche bien précise. « Je parcours la plupart des foras d’hommes de médias et ça me permet d’avoir une petite idée de ce que je vais trouver en parcourant les journaux. Après je m’apprête à 6h pour être au bureau à 6h35, ça me laisse le temps dans la voiture de suivre le journal parlé qui est également un repère en matière d’actualité. Lorsque j’arrive, je trouve que les journaux sont posés sur ma table. A 6H45, je commence

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à les consulter, j’en ai pour une douzaine de minutes pour les parcourir, le temps d’aller à la salle de maquillage et de faire les derniers réglages spécifiques à la télévision. En bref, il faut qu’en 15 minutes que j’ai parcouru en prenant les petites notes nécessaires pour qu’à 7h je sois à la télévision », relate-t-il.

Expérience
Lorsqu’on suit minute par minute l’actualité, on sait à peu près ce qui vient dans la presse le lendemain, la différence se trouve au niveau du traitement. Avec l’habitude, je sais que tel journal va pen- cher à gauche, tel autre penchera à droite, j’ai déjà ça dans ma tête et lorsque j’arrive je cherche le petit détail qui est un chiffre, un nom, une date, etc. J’ai une longueur d’avance parce que je suis pleinement l’actualité. Quand on présente un journal et qu’on est directeur de l’information, on est appelé à être dans l’actualité et je suis sur au moins 12 foras de journalistes et ça permet d’anticiper.

Passion
C’est un métier qui appelle à beaucoup de passion et d’innovation. Quand on le fait il faut afficher une certaine joie, un certain amour lorsqu’on le pratique. Il faut se dire qu’on ne fait pas un devoir mais qu’on est dans un processus d’échange avec des gens. Lorsqu’on échange avec des gens, il faut chercher à les convaincre, à plaire. Pour que quelqu’un prenne son temps pour vous écouter, vous regarder, il faut qu’il se sente à l’aise, qu’il sente que vous le prenez en compte, que ce ne soit pas un donneur de leçons. Il faut trouver le petit truc qui fait que la personne soit à l’aise, ça peut être un sourire, une formulation de phrase, l’attitude, le visage, ça peut être mille et une chose mais qu’il faut trouver et c’est le fruit d’une recherche permanente.

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Il faut se poser la question « qu’est ce que je dois faire pour que les personnes soient à l’aise quand ils me regardent ? » il y a surement les personnes qui font mieux que moi en termes de respect du canon du métier mais la différence se situe à quel niveau ? il faut trouver le petit truc parce que les téléspectateurs et les Camerounais en particulier sont très compliqués. On a un pays qui a grandi en commençant par les émissions de divertissement, après il y a eu les télénovelas ainsi de suite. Maintenant quand vous venez avec la donne informationnelle, comment faire pour passer l’information différemment de ce qui était fait par le passé, c’est-à-dire trop rigoureux, trop sérieux, ils font peur à la limite et les téléspectateurs ne sup- portent pas ça. Il faut trouver la juste mesure et c’est l’effort qu’on essaie de faire. Les sujets graves il faut les ramener à la portée des uns et des autres sans pour autant ôter l’information mais permettre à ce que ce soit digeste connaissant les habitudes des téléspectateurs camerounais, il faut trouver l’astuce afin qu’ils puissent te regarder et ne pas te balancer les peaux de banane, au contraire il faut être son ami, son complice etc.

Satisfaction
Je suis satisfait parce que je suis à l’aise dans ce que je fais. Dans ce métier, la satisfaction ne découle pas forcément du payement qu’on fait. Le plus gros salaire c’est la réaction des téléspectateurs. S’ils apprécient c’est la plus grande satisfaction sans compter les aspects périphériques, quand tu sors dans la rue, tu reçois les ovations etc. J’ai déjà une douzaine de trophées remportés c’est aussi un indicateur de satisfaction que les gens apprécient ce que je fais avec beaucoup de passion et c’est comme-ci j’ai com- mencé hier. Je ne vais pas m’asseoir et dire que je suis devenu directeur adjoint d’une télévision, je ne m’encombre pas de considérations comme celles-là. C’est le public qui m’intéresse et je suis satisfait du feed-back que j’ai aujourd’hui avec mes téléspectateurs.