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Actualités of Wednesday, 30 May 2018

Source: emergence quotidien n°1232.pdf

Une résolution du conseil de sécurité qui parle au Cameroun

Elle met en évidence la question des réfugiés et des déplacés Elle met en évidence la question des réfugiés et des déplacés

Dans un contexte où au Cameroun, la crise anglophone a débouché sur de nombreuses exactions notamment à l’égard des civils (les massacres de Menka dans la Mezam est encore frais dans les mémoires), les dispositions de cette résolution parlent au Cameroun.

C’est que, le conseil de sécurité se montre surtout inquiet de l’impact humanitaire que peuvent avoir les conflits armés. Pour le Cs, ces conflits produisent des effets dévastateurs sur les civils, dus à la violence y rattachée.

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Du coup, les pays puissants s’engagent à tout faire pour prévenir, mais surtout «faire cesser par tous les moyens ces conflits armés, y compris en s’attaquant à leurs causes profondes d’une manière inclusive, intégrée et durable », peut-on lire dans la résolution. Le Cs veut d’ailleurs prendre ses responsabilités en main, en affirmant être responsable de la paix et de la sécurité internationales.

D’où la critique des conflits armés, sources de déplacements, de crises alimentaires. Ces conflits, qui ont un impact particulier sur les couches faibles de la population, dont les femmes et les enfants. Cela est d’autant vrai que chez nous, dans le cadre de ce conflit dans la zone anglophone, 160 000 personnes ont dû fuir leur logement à la suite des violences, selon l’ONU, et 34.000 se sont réfugiées au Nigeria, selon l’agence nigériane de gestion des urgences (Sema).

On peut aussi se sentir interpellé par ce passage qui rappelle que « affamer les civils comme méthode de guerre peut constituer un crime de guerre ». La paralysie des activités économiques dans les régions anglophones aussi bien du fait des séparatistes que de l’armée, est donc condamnable.

Voilà pourquoi le conseil de sécurité rappelle l’obligation qu’à chaque partie impliquée dans un conflit, de respecter le droit international. De quoi agiter sous le nez des uns et des autres, le spectre des poursuites devant les juridictions pénales internationales.

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Cependant, les membres du conseil de sécurité s’engagent à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de chaque pays.