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Actualités of Friday, 8 April 2016

Source: camer.be

Un cadeau de deux ans pour les préfets

Préfets du Cameroun Préfets du Cameroun

Le chef de l’Etat fait un léger mouvement chez les préfets hier. Un petit réglage.

Particularité de ce décret, personne ne va en retraite.

Mais avant le texte d’hier, La Nouvelle Expression avait déjà appris des sources confidentielles que près d’une vingtaine de préfets ayant déjà atteint l’âge limite pour aller en retraite, ont bénéficié depuis quelques jours d’une prorogation spéciale de deux ans, accordée par le président de la République, Paul Biya.

Il faut rappeler qu’après les dernières nominations de gouverneurs de régions, une place de préfet s’était libérée dans la Mezam, avec la promotion de Nguele Nguele comme gouverneur du Sud.

Et commandait un autre mouvement.
Nous rappelions dans ces mêmes colonnes que selon des informations introduites, c’est dans cette mouvance que le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, René Emmanuel Sadi, aurait proposé à la présidence à la présidence un «grand mouvement dans la préfectorale», avec «consultation» au premier ministère.

Mais il semble que les choses coinçaient au niveau de Yang Philémon.

Le premier ministre, entre temps, avait déjà fermement prescrit à tous les responsables des administrations publiques, comme mesures fortes, de faire libérer immédiatement tous les agents qui atteignent l’âge de la retraite.

Les sources de La Nouvelle Expression indiquaient que sur la liste de Sadi figureraient un «impressionnant contingent» de préfets qui étaient déjà appelés à faire valoir leurs droits à la retraite.

Au ministère de l’administration territoriale, on aurait justifié cette option par le fait qu’il ne faudrait pas rajeunir entièrement la préfectorale, à l’approche d’une échéance électorale comme l’élection présidentielle.

Cette importante élection était officiellement programmée en 2018.

«Il est évident que ceux-ci bénéficieront de fait d’une rallonge d’au moins deux ans, si l’argument du ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation venait à prospérer.

Une éventualité qui fait grincer les dents aux caciques du pouvoir qui sont impatients de placer leurs protégés », commentait un haut fonctionnaire.

L’argument de ne pas démanteler la préfectorale à l’approche d’une élection cruciale comme la présidentielle était apparemment bien loin de faire tâche d’huile à la présidence.

En attendant, les réseaux continuent de s’affronter dans le sérail pour contrôler la préfectorale.