À chaque élection son lot de pratiques déloyales, surtout du côté du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). La manipulation des chiffres est à nouveau décriée par un activiste connu dans le pays et au sein de la diaspora. Jacques Jorel Zang a pu apprendre que l'élection présidentielle qui va avoir lieu dans quelques heures est déjà truquée.

En réalité, signale cet homme vivant loin de son pays pour des raisons de persécution, les résultats de l'élection présidentielle est déjà préparée.

« Je vous en dirais plus sur ce que ce régime a déjà dans son tiroir et s'apprête à publier comme résultats », assure-t-il. Les choses sont très claires et ne méritent plus aucune explication, selon la source. Le RDPC veut truquer si nécessaire, face à la montée en puissance d'un candidat comme Issa Tchiroma Bakary, président du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC).

Aussi, fait-il savoir, « je vous préviens déjà que si le peuple camerounais répète la même erreur de 2018 en laissant ce régime voler la victoire du peuple une fois de plus, tant pis vraiment pour tout le monde ». Que faut-il faire alors. « À l'heure actuelle, le vote ne suffit plus, il faut être prêt à défendre son vote peu importe les conséquences », répond-il.

Une élection présidentielle, c'est aussi l'ouverture des débats sur la place publique et les avis sont en nombre à la suite de la sortie de Zang. L'un d'eux est : « Je ne pense pas que l'opposition va gagner cette élection. La dispersion des voix de l'opposition joue en sa défaveur. J'ai constaté (et interpellé plusieurs acteurs politiques via leurs cellules de communication) que la campagne électorale pour l'opposition était faite en majorité dans les grandes métropoles. Tout un département comme la Haute Sanaga, aucun parti d'opposition n'a fait une seule réunion de concertation avec ses militants même les principaux partis qui y sont le SDF et l'UNDP. Dans ces zones oubliées, il y aura un fort taux d'abstention et on sait ce qui adviendrait ».

Un autre intervenant affirme que « le peuple camerounais est dans la bouteille depuis des lustres. Plusieurs qui font le tapage ici nuit et jour ne sont pas inscrits sur les listes, mais veulent le changement ». Il condamne cette attitude consistant à vouloir le bien en ne faisant pas ce qu'il faut pour l'obtenir.

En fait, « voilà pourquoi ils (le Conseil constitutionnel, ndlr) ont éliminé Maurice Kamto. Parce qu'il était capable de revendiquer sa victoire. Les autres, je n'en sais rien », avance un troisième citoyen.