Il y a quelques années, quand le parti de Bello Bouba a signé une alliance avec le RDPC, plusieurs de ses membres sont entrés au gouvernement. En plus des ministres visibles, il y a une vingtaine de hauts cadres — directeurs, Diplomate, chefs de bureaux, inspecteurs, etc. — qui sont toujours en poste dans l’administration. Tous continuent de bénéficier de la confiance du chef de l’État.

En dehors du RDPC, aucun autre parti au Cameroun n’a autant de privilèges. L’UNDP a une enveloppe de fonctionnement pour ses activités politiques, un siège bien installé au quartier en plein Yaoundé a Elig Essono et des cadres partout dans les institutions.

Alors, pourquoi ces cadres ne démissionnent-ils pas ? Pourquoi exige-t-on la démission de certains, comme Aboubakar Dewa, alors que Bello Bouba lui-même n’a jamais quitté le gouvernement véritablement jusqu’à sa retraite ? Pourtant, quand on lui pose la question, il dit que rien dans le contrat avec le RDPC n’interdit d’être ministre et candidat à une élection. Pourquoi ce silence sur ce point ?

Autre exemple:le Secrétaire Général de l’UNDP, Flambeau Ngayap, est sénateur nommé par le président de la République. Il n’a jamais démissionné non plus. L’UNDP a aussi un vice-président à l’Assemblée nationale, Abba Alim, un poste obtenu avec l’accord du RDPC. Tous ces privilèges prouvent que l’UNDP continue de bénéficier d’un soutien politique fort.

Mais pendant ce temps, regardons ce qui est arrivé au FSNC d’Issa Tchiroma . Lui a quitté le gouvernement, son parti a été affaibli, persécuté, traversé par des divisions internes. Deux nouveaux partis sont nés à l’intérieur même du FSNC. Il a été clairement mis à l’écart du système. Pourquoi une telle différence de traitement ?

Pourquoi l’UNDP est-elle protégée, alors que le FSNC a été sacrifié ? Pourquoi certains alliés du pouvoir sont respectés, et d’autres écartés dès qu’ils perdent leur utilité ? Ce sont des questions simples, mais importantes pour ceux qui veulent comprendre ce qui se passe réellement dans notre paysage politique de notre pays