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Actualités of Tuesday, 26 October 2021

Source: www.camerounweb.com

Renseignements: le jour où Chantal Biya arrête la femme d'un ministre pour espionnage

Chantal Biya Chantal Biya

• Il y a quelques année, Chantal Biya a organisé une cérémonie privée de présentation de vœux avec des femmes de ministres

• L'une d'elles a fait introduire discrètement un téléphone portable à la cérémonie

• Elle y a même envoyé un message qui a été intercepté par les antennes du service de renseignement personnel de Chantal Biya



Alors que les portables était interdits l'ors de cette réunion, la femme d'un ministre a caché un téléphone avec lequel elle communiquait discrètement avec une personne à l'extérieur du palais présidentiel.

Dans le livre "Nos chers espions en Afrique", Antoine Glaser coauteur du livre partage avec les lecteurs, comment la première dame du Cameroun qui disposait de ses propres services de renseignements, a mis la main sur la femme d'un ministre.

Dans le livre, le nom de cette femme, ni du ministre en question n'ont été dévoilés par l'auteur français.

Cependant, le livre révèle comment la première dame, grâce à son service personnel de renseignement, avait réussi à intercepter le message envoyé par la dame lors d'une réunion.

Au cours de cette réunion, elles savaient toutes pourtant, que les téléphones portables étaient interdites.

"À la présentation d’une cérémonie de vœux, devant un aréopage d’épouses de ministres et autres femmes d’influence, les participantes étaient contraintes de laisser leur portable à l’entrée… C’est dire la paranoïa sécuritaire au palais alors qu’aucun secret n’a jamais circulé dans ces réunions de courtoisie. L’une des participantes a cependant cru être la plus maligne : elle a gardé son appareil et envoyé un texto à une amie. Un acte qui a vite été repéré par les grandes antennes et autres équipements de surveillance installés par les Israéliens sur le toit et dans le palais. À la sortie, toutes les participantes ont été interrogées et la coupable retrouvée. On ne sait pas quelle a été la sanction pour ce crime de lèse-majesté", raconte l'auteur dans le livre.

Et l'auteur d'ajouter: "Au Cameroun, pays où les services nationaux vivent en osmose avec d’anciens officiers du renseignement israélien, en est la preuve. Même la première dame, Chantal Biya, y a son propre service de renseignement et pas, comme le disent les mauvaises langues, pour surveiller «Monsieur» de très près. C’est avant tout un symbole de pouvoir".

Pour plusieurs acteurs du sérail, Chantal Biya est l'une des pièces maîtresses dans la conservation du pouvoir.

"Dans les couloirs du palais d’Etoudi, cela fait bien longtemps que l’on ne moque plus ouvertement le style flamboyant de Chantal Biya … On sait ce qu’il en coûte de la sous-estimer. On n’ignore pas non plus que la seconde épouse du chef de l’État camerounais peut être un allié de poids", écrivait Jeune Afrique à son sujet dans une vieux article du magasine dans sa version en ligne.