Le responsable du PURS accuse certains partis d'opposition d'être manipulés par le pouvoir


Dans l'émission "Grand Débat" diffusée sur Cam 10 Télévision, Rodrigue Gueguim, cadre du Parti pour l'Unité et la Reconstruction du Sénégal (PURS), a lancé de graves accusations contre certains partis d'opposition, les soupçonnant d'être infiltrés par le pouvoir en place pour affaiblir la dynamique unitaire née des accords de Foumban.

Rodrigue Gueguim a d'emblée rappelé la position officielle de son parti : "Comme l'a dit le premier secrétaire du PURS l'autre jour dans son point de presse qui est une mise en garde, notre principal adversaire, le seul, l'unique c'est le RDPC."


Cette déclaration de principe sert de fondement à ses accusations ultérieures contre les formations qui s'attaquent à des partis d'opposition plutôt qu'au parti au pouvoir.


Le cadre du PURS a particulièrement visé le Social Democratic Front (SDF) : "Qu'un autre parti (le SDF) se lève et nous attaque comme ça, franchement ça ressemble un peu à de l'infiltration dans l'opposition."
Selon lui, ces attaques ne relèvent pas du hasard mais d'une stratégie orchestrée : "Cette attaque a été bien ciblée."


Rodrigue Gueguim a établi un parallèle troublant entre les attaques du SDF contre le PURS et celles du Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC) contre l'Union Démocratique du Cameroun (UDC) : "Vous avez vu, pendant que le SDF attaquait le PURS, comme de manière spontanée le FSNC attaquait également l'UDC."
Cette simultanéité des critiques éveille ses soupçons sur une coordination possible de ces attaques.

Le responsable du PURS a souligné que les partis attaqués ne sont pas choisis au hasard : "Ces deux partis qui sont attaqués (le PURS et l'UDC) c'est des têtes pensantes, des principaux partis qui ont pris part de la manière la plus active au groupe de Foumban."


Cette analyse suggère que les formations les plus impliquées dans la dynamique unitaire de l'opposition seraient délibérément ciblées pour affaiblir cette coalition naissante.

Pour Gueguim, l'objectif de cette supposée infiltration est clair : empêcher l'émergence d'une opposition unie capable de répondre aux attentes populaires. "Vous voyez des partis qui sont infiltrés dans l'opposition et qui viennent attaquer les partis qui s'efforcent à apporter une réponse aux attentes du peuple à savoir la coalition."


Ces accusations interviennent dans un contexte où les accords de Foumban, censés unifier l'opposition camerounaise, semblent fragilisés par des tensions internes. Le groupe de Foumban, qui avait suscité de nombreux espoirs, fait désormais face à des divisions qui questionnent sa cohésion.


Les propos de Rodrigue Gueguim risquent d'envenimer davantage les relations au sein de l'opposition camerounaise. En accusant le SDF et le FSNC d'infiltration, le PURS ouvre un nouveau front de polémiques qui pourrait affaiblir l'ensemble du camp oppositionnel.

Ces accusations, si elles ne sont pas étayées par des preuves tangibles, pourraient paradoxalement servir les intérêts du parti au pouvoir en alimentant les divisions au sein de l'opposition.


Cette crise de confiance constitue un véritable test pour la capacité de l'opposition camerounaise à surmonter ses divergences internes et à maintenir le cap vers l'objectif commun d'alternance politique.


L'avenir dira si ces accusations relèvent d'une analyse politique fondée ou si elles participent elles-mêmes à la fragmentation dénoncée.