Actualités of Sunday, 24 August 2025

Source: www.camerounweb.com

Très inquiétant: Paul Biya prend de l'avance, l'opposition en décomposition

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Le leader politique regrette les tensions entre le PURS et le SDF
Dans l'émission "Grand Débat" sur Cam 10 Télévision, Jean Moïse Mbog est revenu sur les récentes tensions au sein de l'opposition camerounaise, exprimant sa déception face aux polémiques entre partis censés partager les mêmes objectifs. Le leader politique a rappelé les principes fondamentaux des accords de Foumban, mis à mal selon lui par les querelles internes.



Jean Moïse Mbog a tenu à préciser la philosophie qui sous-tendait les rencontres de Foumban : "L'esprit du groupe de Foumban, ce n'était pas qu'on doive tous nous mettre ensemble pour ressortir un seul candidat. Non."
Selon lui, l'objectif était plus fondamental : "C'était : ne vous trompez pas d'adversaire, ne vous attaquez pas, ne vous combattez pas. Parce que le problème du Cameroun, c'est le RDPC."



Cette clarification vise à corriger les interprétations qui réduiraient Foumban à une simple recherche de candidat unique.


Le leader politique a explicité la démarche intellectuelle des accords : "Et parce que le problème du Cameroun, c'est le RDPC, comment fait-on pour apporter la solution ? Voilà, de manière succincte, l'esprit de Foumban."
Cette approche pragmatique visait à concentrer les énergies oppositionnelles sur l'adversaire commun plutôt que sur les divisions internes.


Jean Moïse Mbog n'a pas caché sa surprise face aux récents développements : "Moi, j'ai été surpris de voir la réaction dans les médias de notre partenaire, parce qu'on pouvait se parler."



Il a particulièrement regretté les échanges tendus entre certaines formations : "Et également, ce qui s'est passé avec le PURS et le SDF, moi, je n'ai pas aimé. Parce que ce n'était pas ça, l'esprit de Foumban."
Le danger de la "cacophonie"


Le leader politique a mis en garde contre les conséquences de ces divisions publiques : "À Foumban, il était question que, désormais, on ne donne pas l'impression de cacophonie."



Cette préoccupation s'appuie sur une analyse de l'impact psychologique sur l'électorat : "Parce qu'en face, les gens qui nous observent et qui nous regardent se disent : « le diable qu'on connaît, vaut mieux que l'ange qu'on ne connaît pas »."
Un appel implicite à la réconciliation
En rappelant ces principes, Jean Moïse Mbog semble plaider pour un retour aux fondamentaux de Foumban. Sa démarche vise à recentrer le débat sur l'essentiel : l'unité face à l'adversaire commun plutôt que les querelles de positionnement.


L'intervention de Mbog souligne un enjeu crucial : la crédibilité de l'opposition aux yeux des Camerounais. Les divisions publiques risquent de conforter les citoyens dans leur choix du statu quo, par crainte de l'incertitude.


Ces tensions constituent un véritable test pour la maturité de l'opposition camerounaise. La capacité à surmonter les ego et les ambitions personnelles pour privilégier l'intérêt commun déterminera l'avenir de la dynamique unitaire initiée à Foumban.


L'appel de Jean Moïse Mbog à retrouver "l'esprit de Foumban" pourrait-il suffire à réconcilier les protagonistes ? L'avenir dira si les leçons de ces tensions permettront de consolider ou, au contraire, de fragiliser définitivement l'unité oppositionnelle.



La sagesse politique commande parfois de savoir faire un pas en arrière pour mieux avancer ensemble vers l'objectif commun d'alternance.