Actualités of Friday, 12 December 2025

Source: www.camerounweb.com

Remaniement au Cameroun : les têtes qui vont tomber selon Jeune Afrique

Le prochain remaniement ministériel au Cameroun s'annonce comme un véritable séisme politique. Dans une enquête exclusive, Jeune Afrique dévoile les noms des ministres et hauts fonctionnaires dans le viseur de Ferdinand Ngoh Ngoh, le tout-puissant secrétaire général de la présidence qui a obtenu carte blanche du président Paul Biya pour recomposer l'équipe gouvernementale.


Jeune Afrique révèle que Ferdinand Ngoh Ngoh a "en ligne de mire" deux poids lourds du régime avec lesquels il entretient "des relations exécrables" : Laurent Esso, ministre de la Justice, et René Emmanuel Sadi, ministre de la Communication. Ces deux figures influentes du gouvernement camerounais seraient les principales victimes du prochain remaniement orchestré par le secrétaire général de la présidence.



Cette volonté d'écarter Laurent Esso et René Emmanuel Sadi s'inscrit dans une logique de règlement de comptes politiques, selon les informations de Jeune Afrique. Les deux ministres ont multiplié les actes de résistance à l'autorité de Ngoh Ngoh ces derniers mois, notamment René Emmanuel Sadi qui a récemment court-circuité un projet de remplacement du directeur général de la CRTV (télévision nationale) pourtant validé par Paul Biya.


Dans son enquête, Jeune Afrique dévoile également que le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, figure parmi les menacés. Plus intéressant encore, le magazine panafricain révèle que Ferdinand Ngoh Ngoh a "déjà en tête son remplaçant" : Philippe Mbarga Mboa, actuel ministre délégué à la présidence. Ce choix illustre la stratégie du secrétaire général de placer des hommes de confiance à des postes stratégiques de l'appareil d'État.


Jeune Afrique apporte des révélations explosives concernant la police camerounaise. Ferdinand Ngoh Ngoh souhaiterait le départ de Martin Mbarga Nguélé, délégué général à la Sûreté nationale (DGSN), et envisagerait de le remplacer par Victor Ndocky, actuel ambassadeur du Cameroun en Allemagne, commissaire divisionnaire et ancien secrétaire général de la DGSN.
Ce changement à la tête de la police nationale témoigne de l'ampleur du réaménagement envisagé. Contrôler la Sûreté nationale signifie disposer d'un levier considérable dans le dispositif sécuritaire et politique du pays.


Les révélations de Jeune Afrique ne s'arrêtent pas au gouvernement. Le magazine indique que "le réaménagement concerne aussi le cabinet civil de Paul Biya", institution névralgique du système politique camerounais. Ferdinand Ngoh Ngoh envisagerait le départ de Samuel Mvondo Ayolo, directeur du cabinet civil, et son remplacement par André Magnus Ekoumou, ambassadeur du Cameroun en France.
Jeune Afrique révèle également que le secrétaire général de la présidence prévoit de muter Oswald Baboke, directeur adjoint du cabinet civil, "devenu trop indépendant à son goût". Ces mouvements au cabinet civil du président illustrent la volonté de Ngoh Ngoh de contrôler l'accès direct à Paul Biya et de neutraliser les rivaux potentiels.



Dans ce grand bouleversement, Jeune Afrique identifie un survivant : Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Sports et de l'Éducation physique. Le magazine précise que ce "fidèle" de Ferdinand Ngoh Ngoh "figurerait toujours dans ses plans de gouvernement". Une information qui confirme la logique de loyauté qui guide les choix du secrétaire général.


Malgré le feu vert obtenu par Ferdinand Ngoh Ngoh, Jeune Afrique s'interroge sur la mise en œuvre effective de ces changements. "Paul Biya acceptera-t-il toutes ses propositions alors que Ferdinand Ngoh Ngoh reste contesté ?", questionne le magazine. Cette réserve est d'autant plus pertinente que le secrétaire général a essuyé plusieurs revers ces derniers mois, notamment dans sa tentative de contrôle du secteur pétrolier et des médias d'État.


Les informations exclusives révélées par Jeune Afrique dessinent les contours d'un changement majeur dans la gouvernance camerounaise. Si ces nominations se concrétisent, Ferdinand Ngoh Ngoh disposerait d'un contrôle sans précédent sur les leviers du pouvoir : la justice, la communication, l'administration territoriale, la sécurité intérieure et l'accès au président.


Ce remaniement, toujours attendu depuis la réélection contestée de Paul Biya lors de la présidentielle du 12 octobre 2025, pourrait donc marquer un tournant dans l'histoire politique du Cameroun. Les révélations de Jeune Afrique offrent un aperçu rare de la mécanique du pouvoir à Yaoundé et des luttes d'influence qui détermineront l'avenir du pays.

Pour les observateurs et analystes politiques, ces informations exclusives constituent une mine d'or permettant de comprendre les dynamiques réelles du régime camerounais, au-delà des apparences institutionnelles.