Actualités of Friday, 5 September 2025

Source: www.camerounweb.com

REVELATIONS: Comment Paul Biya orchestre l'étouffement démocratique du MRC

Selon les révélations de Jeune Afrique, la stratégie du pouvoir camerounais pour neutraliser l'opposition de Maurice Kamto passe par un calendrier électoral savamment orchestré. Une mécanique institutionnelle qui transforme la décentralisation en instrument de verrouillage politique.




Les révélations exclusives de Jeune Afrique mettent en lumière une stratégie d'une redoutable efficacité : en maintenant les élections régionales du 30 novembre 2025 avant les municipales reportées à 2026, Paul Biya s'assure de la neutralisation totale du MRC dans les institutions décentralisées.

Cette manœuvre, dévoilée par Jeune Afrique, révèle comment le pouvoir camerounais transforme un calendrier électoral en arme politique. Car ce ne sont pas de nouveaux conseillers municipaux qui éliront les conseillers régionaux, mais bien les mêmes élus de 2020, majoritairement acquis au RDPC depuis le boycott du MRC.


L'enquête de Jeune Afrique révèle l'ampleur du verrouillage : 900 sièges de conseillers régionaux seront pourvus par un corps électoral figé depuis cinq ans. Une situation que Christian Ntimbane Mbomo, avocat interrogé par le magazine, qualifie d'aberrante : "Deux élections régionales successives auront été organisées avec le même corps électoral issu des municipales de 2020".

Cette révélation de Jeune Afrique éclaire d'un jour nouveau la décision de reporter les municipales à 2026. Loin d'être anodine, cette temporalité permet au RDPC de recycler indéfiniment ses grands électeurs, transformant chaque scrutin régional en simple formalité.


Jeune Afrique révèle également comment le pouvoir a su retourner la stratégie de boycott du MRC contre elle-même. En choisissant de ne pas participer aux scrutins de 2020, le parti de Maurice Kamto s'est auto-exclu du corps électoral qui détermine aujourd'hui la composition des conseils régionaux.

Une révélation majeure du magazine qui montre comment Paul Biya a transformé le boycott de l'opposition en piège électoral permanent. Le MRC se retrouve ainsi dans l'impossibilité structurelle de conquérir ne serait-ce qu'un siège dans les institutions décentralisées.


Les révélations de Jeune Afrique donnent également la parole à des voix critiques qui dénoncent cette "imposture institutionnelle". Rebecca Enonchong, entrepreneure et militante citée par le magazine, parle sans détour de "tricherie flagrante" du RDPC.

Plus révélateur encore, selon Jeune Afrique, cette militante va jusqu'à préconiser la dissolution pure et simple de conseils régionaux qu'elle juge "lourds budgétairement et inutiles". Une position radicale qui témoigne de l'exaspération face à cette dérive institutionnelle.


L'enquête de Jeune Afrique dévoile comment la décentralisation camerounaise, censée rapprocher le pouvoir des citoyens, devient paradoxalement un outil de centralisation politique. Guy Wambo Kuate, militant de la société civile interrogé par le magazine, résume parfaitement cette dérive : "Le jeu démocratique est faussé depuis la base".

Cette révélation de Jeune Afrique souligne l'habileté du système Biya : utiliser les institutions démocratiques pour verrouiller la démocratie elle-même. Une sophistication dans l'autoritarisme qui dépasse les méthodes traditionnelles de répression.


Les révélations de Jeune Afrique sur cette mécanique camerounaise interpellent au-delà des frontières nationales. Cette instrumentalisation du calendrier électoral pourrait inspirer d'autres régimes autoritaires du continent cherchant à préserver leur hégémonie sans recourir à la force.

Le magazine révèle ainsi une nouvelle forme de "coup d'État institutionnel" : déposséder l'opposition de tout espoir d'alternance en verrouillant les rouages démocratiques de l'intérieur.


Selon l'analyse de Jeune Afrique, cette stratégie ne se limite pas aux seules régionales de 2025. Elle hypothèque durablement l'avenir démocratique du Cameroun en créant un système auto-entretenu de domination électorale.

Christian Ntimbane Mbomo, cité par le magazine, tire une conclusion alarmante : "La vie politique du Cameroun s'est arrêtée en 2020". Une révélation qui éclaire la profondeur de la crise démocratique camerounaise, bien au-delà des simples enjeux électoraux du moment.