Actualités of Sunday, 8 June 2025
Source: www.camerounweb.com
L'avis d'un observateur sur la candidature présidentielle de Maurice Kamto. Il est publié sur les réseaux sociaux. « Je vais démontrer l’absurdité de certains raisonnements qu’on entend sur les plateaux TV et dans les amphis de droit au sujet de la candidature du Professeur Maurice Kamto à la présidentielle d’octobre 2025 », écrit-il.
A) Thèse à démontrer par l'absurde :
1) Il n'est pas nécessaire d'avoir participé aux élections municipales et législatives passées pour pouvoir présenter un candidat à l'élection présidentielle de 2025 au Cameroun.
a) Supposons le contraire (hypothèse absurde) : seuls les partis politiques ayant participé aux élections municipales et législatives passées peuvent présenter un candidat à l’élection présidentielle de 2025.
- Conséquences de cette hypothèse :
- Cas hypothétique (mais plausible) :
Le RDPC gagne tous les sièges à l’Assemblée nationale et contrôle toutes les mairies, soit directement, soit par ses alliés déclarés.
- Implication directe :
Tous les autres partis y compris ceux qui ont boycotté les municipales/législatives (par exemple pour dénoncer des irrégularités ou par stratégie politique) ne pourront pas présenter de candidat à la présidentielle.
1a) Absurdité du résultat : la présidentielle devient alors une élection à candidat unique, ou une compétition verrouillée entre les seuls partis ayant des élus locaux ou nationaux, autrement dit, une présidentielle non pluraliste et antidémocratique.
2a) Contradiction avec la Constitution et le principe du multipartisme : la Constitution camerounaise reconnaît le multipartisme.
Elle n’a jamais stipulé que le droit de présenter un candidat à la présidentielle dépendait de la participation à d'autres élections.
Une telle règle viderait de sens le droit d'exister des partis légaux mais sans élus, ou de candidats indépendants soutenus par des citoyens.
Conclusion : l’hypothèse selon laquelle seuls les partis ayant participé aux municipales/législatives passées peuvent présenter un candidat à la présidentielle mène à une impasse démocratique. Elle permettrait à un seul parti, par domination ou stratégie électorale, de verrouiller l’accès à la présidentielle, ce qui est absurde dans une république multipartite.
B) Donc par l’absurde :
Il est faux de dire que seuls les partis ayant participé aux élections locales peuvent présenter un candidat à la présidentielle.
Tout parti légalement reconnu, même sans élus, conserve son droit de présenter un candidat.