"On veut une déclaration vidéo télévisée, sinon on ne va pas croire!"
Yaoundé - La publication de la note de candidature de Paul Biya sur les réseaux sociaux n'a pas tardé à susciter des réactions dans le paysage politique camerounais. Le Professeur Jean Bahebeck, homme politique et candidat déclaré à la présidentielle de 2025, a exprimé ses doutes quant à l'authenticité de cette annonce faite uniquement par voie numérique.

Dans une déclaration sans détour, le Prof. Bahebeck interpelle directement l'opinion publique : "On veut une déclaration vidéo télévisée, sinon on ne va pas croire! Vous croyez qu'on est naïfs ?" Cette sortie illustre les interrogations grandissantes sur les modalités de communication du chef de l'État sortant.


Cette exigence fait écho à une pratique désormais établie dans la communication présidentielle camerounaise. En 2018, Paul Biya avait également annoncé sa candidature via les réseaux sociaux, une méthode qui avait alors été acceptée. Cependant, le contexte actuel, marqué par l'invisibilité croissante du président et les spéculations sur son état de santé, donne une résonance particulière à cette demande.

Le Prof. Jean Bahebeck, qui s'est déclaré candidat à l'élection présidentielle d'octobre 2025, représente une frange de l'opposition qui refuse de se contenter des annonces par réseaux sociaux. Sa réaction traduit une stratégie politique visant à questionner la transparence et l'authenticité de la communication présidentielle.

Cette exigence d'une "déclaration vidéo télévisée" soulève implicitement la question de la présence physique du chef de l'État. Alors que Paul Biya n'a pas été vu publiquement depuis plusieurs mois, cette demande vise à obtenir une preuve tangible de sa capacité à assumer les responsabilités présidentielles.
Un défi lancé au pouvoir
En qualifiant de "naïfs" ceux qui se contenteraient d'une annonce par réseaux sociaux, le Prof. Bahebeck lance un défi direct au pouvoir en place. Il remet en question la stratégie de communication adoptée par l'entourage présidentiel et exige plus de transparence dans le processus démocratique.

Cette position du candidat de l'opposition pourrait trouver un écho favorable auprès d'une partie de l'opinion publique camerounaise, qui s'interroge depuis des mois sur la réelle présence et la capacité du chef de l'État à gouverner. Les questions sur l'authenticité des communications présidentielles alimentent régulièrement les débats sur les réseaux sociaux.

Au-delà de la polémique, cette exigence soulève des questions plus larges sur la transparence démocratique. Dans un contexte où les citoyens exigent plus de proximité et d'authenticité de la part de leurs dirigeants, la modalité de communication des candidatures présidentielles devient un enjeu politique majeur.


La déclaration du Prof. Bahebeck place désormais la pression sur l'entourage présidentiel. Répondra-t-il à cette exigence d'une apparition télévisée ? Cette demande pourrait être reprise par d'autres acteurs politiques, créant une dynamique difficile à ignorer pour le pouvoir.