Actualités of Tuesday, 4 November 2025
Source: www.camerounweb.com
L'Assemblée Générale élective de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) se tiendra le samedi 29 novembre 2025 au Centre d'Excellence de la CAF à Mbankomo. Une convocation officielle a été lancée par le président Samuel Eto'o Fils, mais l'ex-star des Lions Indomptables devra faire face à une opposition déterminée : trois candidats se sont déjà déclarés pour briguer la présidence de l'instance.
Cette élection intervient dans un climat particulièrement tendu au Cameroun. Entre la crise post-électorale qui secoue le pays depuis la présidentielle du 12 octobre et les récentes polémiques sur les primes impayées des Lions Indomptables, la Fecafoot traverse une période tumultueuse.
La convocation publiée ce 29 octobre précise que l'ordre du jour sera communiqué ultérieurement et que "la présence de tous est vivement souhaitée". Un appel qui résonne comme un ultimatum dans un football camerounais marqué par les divisions.
Selon les informations recueillies, trois candidats ont officiellement déclaré leur intention de défier Samuel Eto'o :
Gilles Ngnize, ancien directeur marketing et partenariats au sein de Lion Blessé de Fotouni. Connaisseur des rouages du football camerounais et fort d'une expérience dans la gestion des clubs, Ngnize mise sur son expertise en matière de développement commercial et de relations avec les partenaires.
Simon Ngoon Mbeleck, président de l'Association camerounaise des arbitres de football (ACAF), branche du Littoral. Représentant du corps arbitral, Ngoon Mbeleck pourrait incarner une candidature axée sur l'amélioration de la gouvernance et la transparence dans la gestion du football camerounais.
Georges Kalgong, président de Royal Football de Garoua. Sa candidature est particulièrement symbolique dans le contexte actuel, puisqu'elle émane du Septentrion, région actuellement en ébullition suite à la contestation post-électorale menée par Issa Tchiroma Bakary. Kalgong pourrait capitaliser sur un sentiment de marginalisation du Nord dans les instances fédérales.
Depuis son élection en décembre 2021, Samuel Eto'o a connu des hauts et des bas à la tête de la Fecafoot. Si sa notoriété internationale et son charisme ont permis d'attirer l'attention sur le football camerounais, sa gestion a été régulièrement critiquée.
Les récentes polémiques sur les primes impayées des Lions Indomptables après le match contre l'Angola, bien que démenties par le ministère des Sports, ont terni son image. De même, les tensions avec le gouvernement, notamment avec le ministre Narcisse Mouelle Kombi, ont alimenté les rumeurs d'une gestion conflictuelle.
L'élection du 29 novembre se déroulera sous le regard attentif de la CAF (Confédération Africaine de Football) et de la FIFA, qui ont toujours veillé à ce que les instances nationales respectent les principes de bonne gouvernance.
La localisation du scrutin au Centre d'Excellence de la CAF à Mbankomo, plutôt qu'au siège de la Fecafoot à Yaoundé, pourrait d'ailleurs s'expliquer par une volonté de neutralité et de sécurisation du processus électoral.
Au-delà des personnes, cette élection pose des questions fondamentales sur l'avenir du football camerounais : comment améliorer les infrastructures ? Comment assurer une meilleure formation des jeunes ? Comment gérer les relations avec le gouvernement ? Comment garantir la transparence financière ?
Les Lions Indomptables, qui doivent disputer les barrages de la Coupe du Monde 2026 contre la RD Congo le 13 novembre, ont besoin de stabilité et de sérénité. L'élection du 29 novembre déterminera qui aura la lourde responsabilité de piloter le football camerounais dans cette période charnière.