Dans un entretien exclusif accordé à Jeune Afrique, Cabral Libii Li Ngué dévoile l'un des volets les plus ambitieux de son programme présidentiel : un plan de financement massif des communes camerounaises à hauteur de 700 milliards de francs CFA, soit environ 2 milliards d'euros.

Selon les révélations exclusives faites à Jeune Afrique, cette enveloppe colossale serait mise à la disposition de chaque commune du pays, qui pourrait l'investir "dans les priorités de son choix". Pour le candidat du PCRN, il s'agit d'assurer une "relance économique par le bas, au-delà des clivages politiques".

Cette approche révolutionnaire de la décentralisation s'inscrit dans le cadre plus large de ce que Cabral Libii appelle le "fédéralisme communautaire", l'un des onze axes de son "manifeste de la rupture et du progrès" dont Jeune Afrique a pu obtenir les détails.

Les révélations exclusives de Jeune Afrique montrent l'ampleur de la refonte institutionnelle envisagée par le candidat. Il propose de remplacer les dix régions actuelles par une trentaine de nouvelles entités, issues de la fusion de départements et de territoires "aux affinités sociologiques communes".
Ces nouvelles régions se verraient dotées, selon les confidences faites à Jeune Afrique, d'un "réel pouvoir d'autogestion dans les domaines économique, culturel, sanitaire, éducatif et sportif, tandis que l'État conserverait un rôle de régulateur et de contrôleur".

Autre révélation exclusive de Jeune Afrique : le plan anticorruption de Cabral Libii mise sur le développement des systèmes numériques pour identifier les délinquants financiers. Le candidat promet également d'instaurer une "justice transactionnelle" prévoyant des remises de peine en cas de remboursement des sommes détournées.

Cette approche pragmatique de la lutte contre la corruption, révélée en exclusivité à Jeune Afrique, tranche avec les discours habituels en privilégiant l'efficacité à la sanction pure.

Les confidences exclusives faites à Jeune Afrique révèlent également l'importance accordée par Cabral Libii à la diaspora camerounaise. "L'État doit les soutenir, même à l'étranger, en créant des dispositifs financiers facilitant leurs investissements à l'international, comme le font d'autres nations", expose-t-il.

Le candidat plaide pour une légalisation complète de la double nationalité, estimant selon ses déclarations à Jeune Afrique que "plutôt que voir nos compatriotes partir chercher fortune ailleurs, souvent au prix de sacrifices extrêmes, nous devons leur permettre de conserver plusieurs nationalités, de circuler librement et de revenir avec les meilleures expériences".