Actualités of Friday, 25 July 2025

Source: www.camerounweb.com

Paul Biya m'a parlé en Foulfoulde, je n'en revenais pas - Youbass

Paul Biya ne parle pas que Béti. Le président de la République qui a été très proche de son prédécesseur, l'ancien président Ahmadou Ahidjo, comprenait plusieurs langues du nord jusqu'à échanger en Foulfouldé avec ses hôtes.

Un ancien collaborateurs de Jean Pierre Amougou Belinga vient de partager une anecdote sur le président Biya. Lors d'une cérémonie de présentation de vœux à Etoudi, le président Biya a parlé une langue Peuhle à Mamouda Youbass.

Ce dernier lui a répond et les deux interlocuteurs ont échangé en quelques minutes en Foulfouldé. Avant ce jour, plusieurs collaborateurs de Biya ne savaient pas qu'il pouvait parler cette langue. Peut-être parle t-il plusieurs autres langues.

"Le jour que j'avais rencontré le Président de la République pour la première fois. C’était en 2008, lors de la cérémonie des vœux au Palais. J’étais là, un simple invité parmi tant d’autres. peut être le plus jeune, quand je suis arrivé, honnêtement, tout le monde m’ignorait. Personne ne me calculait , comme si je n’existais pas.

Mais tout a basculé au moment où j’ai eu l’honneur de saluer le Président Paul Biya. Quand je me suis approché, il m’a regardé droit dans les yeux et m’a posé cette question :

«Tu es Peul ?»

Je lui ai répondu sans hésiter : « Oui Monsieur le Président, je suis Peul. »
En quelques secondes, on a échangé quelques mots… mais pas n’importe comment : en foulfoulde. Et ce jour-là, je ne me suis pas retenu. Je lui ai fait des éloges, grave même !

Je lui ai fait les attalakou dignes d’un bon camer. En quelques secondes, je lui ai dit comment les jeunes l'aime comment on appelle à sa candidature
Et ce moment-là a tout changé. À peine avais-je quitté le Président que la première personne à venir vers moi, c’était Essimi Menye, ancien ministre des Finances. Puis d’autres ont suivi. Des ministres, des personnalités… Certains me demandaient mon numéro, d’autres voulaient juste savoir qui j’étais.
Ce jour-là, j’ai compris une chose:

Il suffit parfois d’un mot bien placé, au bon moment, devant la bonne personne… pour que tout change.

NB : je n'ai pas de morale à recevoir de qui que ce soit".