L'Alliance Politique pour le Changement (APC) a formellement démenti, dans un communiqué rendu public le 10 septembre 2025, avoir mandaté qui que ce soit pour engager des discussions avec le professeur Maurice Kamto dans le cadre de la désignation d'un candidat consensuel à la présidentielle. Une mise au point qui intervient alors que les tractations pour une coalition d'opposition s'intensifient.


Dans un communiqué signé par son coordinateur national par intérim, Jean Michel Nintcheu, l'Alliance Politique pour le Changement (APC) tient à clarifier sa position face aux nombreuses spéculations concernant d'éventuelles négociations avec Maurice Kamto, candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2025.
Aucun mandat accordé
L'APC affirme catégoriquement qu'"aucune personne, structure ou aucun groupe n'a été mandaté par l'APC ou son candidat pour engager des discussions ou négociations en leurs noms dans le cadre d'une éventuelle désignation d'un candidat dit consensuel."


Cette mise au point fait suite à la publication du premier communiqué du président du MANIDEM et à diverses initiatives individuelles qui ont pu "laisser croire à une implication ou à un soutien tacite de l'APC et de son candidat."


Le communiqué révèle que l'APC et son candidat "se sont abstenus, jusqu'à présent, de toute réaction publique, afin d'éviter la confusion ou toute polémique inutile dans le contexte particulier actuel."
Cependant, face à "la persistance de ces manœuvres dolosives, à la multiplication de démarches non concertées, et à la persistance de déclarations pouvant induire l'opinion en erreur", l'alliance a jugé nécessaire de rappeler publiquement sa position.



L'APC réaffirme son "attachement aux principes démocratiques et aux démarches inclusives, transparentes et respectueuses de l'intérêt général." Elle précise qu'elle ne saurait être tenue "pour parties prenantes à des négociations ou à des arrangements auxquels ils n'ont ni participé, ni consenti."


Dans sa conclusion, l'alliance indique qu'elle demeure "attentive à l'évolution de la scène politique nationale et se réserve le droit de s'exprimer en temps utile, en phase avec les aspirations du peuple camerounais et avec le souci de préserver l'avenir de notre pays."


Ce communiqué intervient dans un contexte de fortes tensions au sein de l'opposition camerounaise, alors que plusieurs initiatives tentent d'émerger pour présenter un candidat unique face au pouvoir en place. Les déclarations contradictoires et les positionnements divergents des différents acteurs politiques alimentent une confusion grandissante à moins de deux mois de l'échéance électorale.



Le document, référencé APC/CN/2025/09_010 et daté du 10 septembre 2025 à Yaoundé, porte la signature de Jean Michel Nintcheu, également président national du Front pour le Changement du Cameroun, qui assure la coordination nationale par intérim de l'APC.


Cette clarification de l'APC souligne les difficultés rencontrées par l'opposition camerounaise pour s'unir autour d'une candidature commune, chaque formation politique semblant privilégier ses propres intérêts stratégiques.