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Actualités of Thursday, 12 July 2018

Source: cameroon-tribune.cm

Liste des Camerounais qui ont fait leurs armes à l’OUA-UA

Le Cameroun a fourni deux SG à l’UA et d’éminents fonctionnaires à l'UA Le Cameroun a fourni deux SG à l’UA et d’éminents fonctionnaires à l'UA

Le Cameroun a fourni deux SG à l’UA et d’éminents fonctionnaires au sein de la Commission de l’Union africaine.

Le Cameroun figure parmi les 32 membres fondateurs de l’Organisation de l’Unité africaine (ancêtre de l’Union africaine) portée sur les fonts baptismaux le 25 mai 1963. A ce titre, le pays a beaucoup œuvré à la construction et au bon fonctionnement de cette organisation panafricaine. Six ans après la création de l’OUA, le chef de l’Etat camerounais d’alors fut élu président en exercice en 1969.

Le Cameroun a continué de jouer un rôle prééminent au sein de l’organisation avec à la clé, deux de ses fils parmi les premiers secrétaires généraux de l’instance continentale.

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Nzo Ekangaki sera le tout premier Camerounais à occuper ce poste ô combien prestigieux de 1972 à 1974. Il succédait alors au Guinéen, Diallo Telli qui a été le premier SG de cette organisation. Ce natif de Nguti dans la région du Sud-ouest Cameroun, à qui plusieurs observateurs reconnaissent de nombreuses qualités, décèdera le 06 juin 2005 à Yaoundé des suites de maladie.

Après son départ quelque peu précipité à la tête de l’organisation panafricaine, un autre Camerounais, William Eteki Mboumoua lui succéda à la tête de l’organisation. Cet ancien ministre camerounais des Affaires étrangères a exercé les fonctions de Sg de l’OUA de juin 1974 à juillet 1978. Son passage à la tête de l’organisation continentale coïncide avec une période particulièrement intense qui vit notamment l'émancipation des anciennes colonies portugaises sous l'action décisive des mouvements de libération soutenus par l'organisation.

L’avènement de l’Union africaine en 2002 ne rompt pas avec cette présence humaine remarquée du Cameroun au sein de l’organisation panafricaine.
La compatriote Elisabeth Tankeu est élue en juillet 2003 à Maputo au Mozambique parmi les premiers commissaires de la Commission africaine. A sa mort le 16 octobre 2011, elle en était à son deuxième mandat au sein de la Commission où elle était en charge du Commerce et de l’Industrie.

A ce titre, elle était responsable de la promotion des échanges entre les pays africains et en charge des questions liées à l'Organisation mondiale du commerce, des négociations commerciales et de négociation des Accords de partenariat économique entre l'Afrique et l'Union européenne. Elle s'est rendue célèbre pour avoir mobilisé les ministres africains à rejeter tous les accords commerciaux au niveau de l'OMC qui ne garantissaient pas un juste retour sur investissements pour les agriculteurs africains.

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Depuis lors, le Cameroun a renforcé son prestige au sein de l’Union africaine. L’honorable Roger Nkodo Dang (député de la circonscription du Nyong-et-Mfoumou) trône à la tête du parlement panafricain depuis mai 2015 où il remplace le Nigérian Bethel Nnaemeka Amadi.

Sa réélection intervenue le 10 mai 2018 illustre à suffire la vitalité de la diplomatie parlementaire camerounaise. Dans la même veine, l’élection du Pr Sarah Mbi Enow Anyang Agbor en juin 2017 au poste de commissaire en charge des ressources humaines, des sciences et technologies de la Commission de l’Union africaine marque le retour du Cameroun au sein de l’exécutif de l’instance continentale, six ans après le décès d’Elisabeth Tankeu.

Le Cameroun prend par ailleurs une part active à la réforme institutionnelle de l’Union africaine engagée depuis quelques années. Le Pr Pierre Moukoko Mbonjo, ancien ministre camerounais des Relations extérieures est nommé depuis septembre 2017 chef de l’unité de mise en œuvre de ce processus aux côtés du président rwandais, Paul Kagame.

Dans la valse des Camerounais au sein des institutions de l’Union africaine, l’ancien ministre Jean-Marie Gankou pilote depuis septembre 2009 le projet de mise en place du Fonds monétaire africain (FMA), l'une des trois institutions financières prévues par l'acte constitutif de l'Union africaine (avec la Banque centrale africaine et la Banque africaine d'investissement). Son siège est fixé à Yaoundé, au Cameroun.