Dans l’affaire de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo, les récentes auditions devant le Tribunal Militaire ont révélé des témoignages accablants, notamment ceux de M. Alain Ekassi et de deux autres témoins clés. Leurs déclarations, loin de disculper Jean Pierre Amougou Belinga, renforcent au contraire les soupçons qui pèsent sur lui.

Comme l’a souligné Christophe Bobiokono dans son émission Décrypter l’Afrique, "les récentes déclarations de M. Ekassi et des deux autres témoins qui ont été auditionnés ne dédouanent pas M. Amougou Belinga". Ces témoignages ont mis en lumière des liens troubles entre Amougou Belinga, des personnalités influentes et des acteurs clés de l’affaire, comme Martin Savom et Jean Gakam.

Les révélations de M. Ekassi, en particulier, ont été déterminantes. Il a notamment désigné Martin Savom comme l’un des auteurs du coup fatal porté à Martinez Zogo, tout en évoquant les allers-retours de ce dernier dans les locaux d’Afriland First Bank, une institution financière au cœur des soupçons de détournements de fonds publics. Ces éléments, combinés aux liens étroits entre Amougou Belinga et les autres acteurs cités, dessinent un tableau où l’homme d’affaires apparaît comme un rouage essentiel d’un système opaque.


Alors que l’enquête se poursuit, ces déclarations rappellent que la quête de vérité dans cette affaire est loin d’être terminée. Amougou Belinga reste sous le feu des projecteurs, et les prochaines audiences pourraient bien apporter de nouvelles révélations sur son rôle dans ce drame qui a ébranlé le Cameroun.